L’APF appuie la plainte déposée devant le Commissaire aux langues officielles par la sénatrice Maria Chaput
L’Association de la presse francophone (APF) appuie la plainte déposée cette semaine devant le Commissaire aux langues officielles par la sénatrice Maria Chaput au sujet du non-respect de la Partie VII de la Loi sur les langues officielles par le Fonds du Canada pour les périodiques.
Cette situation met en relief la négligence du Gouvernement du Canada d’informer dans leur langue les francophones des communautés minoritaires du pays de ses programmes, services et initiatives par le biais de placement publicitaire dans les journaux hebdomadaires de ces communautés.
L’APF remarque une chute de plus de 70 % de ces placements publicitaires depuis 2009 dans les journaux des communautés de langue minoritaire. Ceux-ci sont passés de 2,6 millions $ en 2008-2009, sur un budget total de 79,5 millions $, à 732 451 $ en 2012-2013, sur un budget de 69 millions $. « Non seulement cela constitue-t-il un grave préjudice au droit des francophones minoritaires de ce pays de recevoir dans leur langue, en toute égalité et équité, les communications de la part de leur gouvernement, mais met en jeu la survie même de plusieurs journaux qui sont au service de leur communauté, parfois depuis plus de 100 ans, » a déclaré le président de l’APF, Denis Poirier.
Une analyse récente de l’APF révèle qu’alors que les francophones des communautés minoritaires de langue française au Canada constituent près de 4 % de la population du pays, leurs journaux et leurs radios reçoivent moins de 2 % du placement publicitaire du gouvernement fédéral.
« C’est une situation dont il faut discuter de toute urgence pour y apporter les correctifs qui s’imposent, car le gouvernement est nettement en contravention de la Partie VII de la Loi sur les langues officielles, » a renchéri M. Poirier.
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