Assemblée générale 2014 de la CPF: un déficit de 32 000$ en arrière-plan
Péripéties du journal d'un village gaulois
AGA 2015 de la Coopérative des publications fransaskoises
Photo: Émilie Dessureault-Paquette (2015)
Il était une fois la Coopérative des publications fransaskoises (CPF) et son journal francophone l'Eau vive. Un village gaulois teinté certainement d'un peu plus de jugeote que celui d'Astérix et ouvrant la place à des voix et des opinions multiples. Les sociétaires de la Coopérative et membres de la communauté étaient invités à l'AGA de la CPF qui avait lieu samedi dernier, le 25 avril.
L'Assemblée a réuni une vingtaine de personnes, dont les membres du conseil d’administration et la majorité des employés du journal. Plusieurs points y ont été discutés et précisés. On est revenu sur les bons et les moins bons coups, en analysant le chemin parcouru de ces deux dernières années et en parlant aussi, nécessairement, d'avenir.
Numérique et papier
On a présenté les avancées du Portail fransaskois. Il y a une courbe ascendante dans la consultation des pages web et excellente nouvelle, l'Eau vive est maintenant reconnue par Google comme source d'actualité dans sa section du même nom au sein de son moteur de recherche. Bien sûr, le contenu du Portail évoluera tranquillement vers un accès limité aux abonnés, mais pour l'instant, le projet est plutôt dans une phase d'expérimentation et d'observation pour cerner les habitudes des utilisateurs. Des partenariats ont été développés avec des organismes fransaskois pour leur assurer de la visibilité sur le Portail et les faire contribuer activement au contenu.
Malgré le virage numérique en cours, il n'est pas du tout question de l'abandon de la version imprimée du journal l'Eau vive, car celui-ci est indispensable dans les habitudes de la communauté. C'est dans ses pages que s'écrit, à chaque semaine, son histoire.
La qualité du contenu, de la langue et du look du journal a été soulignée. Il a aussi été fait mention de l'élargissement du nombre de pigistes et des sujets traités.
Le projet d'archivage numérique des photos et des numéros de l'Eau vive des années précédentes est une excellente initiative qu'a soulignée Irène Chabot, une pionnière de la CPF, pour « consulter les vieilles histoires ».
Un déficit en arrière-plan
Bien entendu, tout n'est pas tout rose. La CPF observe depuis quelques années un déficit dans le budget de son fonctionnement. Pour l'exercice 2014, il est de 32 000 $. Pourtant, malgré les inquiétudes exprimées par des personnes présentes à l'assemblée, le déficit semble rattrapable et la diversification des sources de financement fait parti des pistes d'actions pour 2015.
Le CA prévoit revoir ses mécanismes de suivi du budget et des revenus. On souhaite aussi augmenter le nombre d'abonnements à l'Eau vive. Pour Claude-Jean Harel, coordonnateur des communications au Conseil des écoles fransaskoises, il y a un travail de vente et de marketing à faire. Il ajoute que « c'est tout de même un petit miracle de faire vivre ce journal au quotidien...»
D'autres idées intéressantes ont été soulevées, et malgré le fait qu'elles ne faisaient pas nécessairement parties de l'agenda de l'assemblée. Par exemple, Roger Lepage a souligné que l'Eau Vive peut être un excellent outil de francisation et que l'on aurait intérêt à le partager avec les jeunes, mais aussi, à inviter les jeunes à y écrire, à y participer.
En conclusion
Il n'est pas évident de faire vivre la francophonie, en Saskatchewan. Tout le monde s'entend pour dire que l'Eau vive le fait bien et que dans le contexte d'une communauté éparpillée, ce journal est un outil qui demeure indispensable pour relier les communautés les unes aux autres.
Son histoire est une belle histoire et continuera de l'être, et il n'y a pas de doute à ce sujet à en croire l'enthousiasme contagieux de ceux qui travaillent à le faire vivre chaque semain.
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