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Article de l'Eau vive

Marie-Lou Bernatchez
/ Catégories: Arts et culture, Musique

Thomas Chevalier : entre folk alternatif et humoristique

Le musicien fransaskois Thomas Chevalier a lancé son 4e album en ligne le 23 juillet dernier. L’opus, intitulé Un bon dimanche, se compose de treize chansons originales à saveur folk. Rencontre avec l’auteur-compositeur et interprète.

D’où vient le titre de votre nouvel album Un bon dimanche ?

Avec la pandémie, j’ai commencé à travailler de la maison, à distance. Je travaille du lundi au vendredi, mais à force de travailler de la maison, la vie personnelle et la vie professionnelle se sont mélangées et je me suis mis à travailler les samedis. C’est à ce moment que je me suis dit que c’était assez, que le dimanche allait être ma journée de repos, et c’est comme ça que le titre m’est venu à l’esprit. Je crois que tout le monde a besoin d’un bon dimanche de repos. Avant, les gens allaient à l’église le dimanche.  Le repos, c’est important.

D’où vous est venue l’inspiration pour ce dernier album ?

Mes trois derniers albums étaient des mélanges d’idées de toutes sortes. Pour Un bon dimanche, j’ai beaucoup réfléchi à ce que je voulais et, finalement, ça ressemble beaucoup à du folk humoristique. Ce qui m’a inspiré, c’est François Pérusse, Les Cowboys Fringants, Johnny Cash, Les Beatles, Pink Floyd, Georges Brassens et Phil Collins.

Lorsque j’étais enfant, ma mère adorait Phil Collins et elle écoutait beaucoup la musique de Georges Brassens. Quand je suis devenu adulte, j’ai commencé à les écouter et à m’en inspirer. Quand j’étais jeune, j’écoutais beaucoup de rock et de métal. À un moment donné, j’ai commencé à écouter de la musique un peu plus douce. J’ai appris de Georges Brassens, j’adore comment il fait ses doigtés, c’est un peu comme de la batterie.

Aussi, la comédie m’attire. Les textes sont très humoristiques. Un de mes meilleurs amis m’a déjà dit que j’étais étrange, car je peux être sérieux et, la minute qui suit, très drôle. J’adore aussi la tragédie. DisparuMamie m’a dit et J’attendais sont des chansons un peu plus tristes, mais il y a quand même des éléments humoristiques cachés.

Y a-t-il une chanson dont vous êtes particulièrement fier dans cet album ?

Oui, la chanson Un bon petit café, car je l’ai enregistrée la journée même après l’avoir écrite. Les autres chansons, ça faisait presque un an que je travaillais dessus. J’aurais pu attendre pour la mettre sur le prochain album, mais quelque chose me disait que je devais l’enregistrer maintenant. Parfois, quand on pratique trop une chanson, on perd les sentiments originaux. 

À qui s’adresse votre musique selon vous ?

N’importe qui qui aime la musique folk et les choses un peu différentes. C’est facile d’écouter les mêmes choses tout le temps. Quand les gens vont écouter mon album, il y a certaines des mélodies et inspirations qui vont leur faire penser à d’autres artistes, car je m’inspire de beaucoup de choses. Il y a tellement de chansons dans ce monde que c’est difficile d’écrire quelque chose d’original. Selon moi, mon album est différent, car j’ajoute des éléments de comédie et je me laisse beaucoup porter par les émotions. On y retrouve un peu de colère, un peu de tristesse et un peu d’humour.  Il y en a un petit peu pour tout le monde.

Votre père est anglophone d’origine italienne et votre mère vient de Marseille, en France. Comment vous définissez-vous sur ce plan ?

Je suis un cowboy fransaskois bilingue ! Je ne suis pas très bon en français ni en anglais. J’essaie de m’améliorer un petit pas à la fois. C’est parfois difficile de trouver les mots justes pour exprimer les sentiments que je ressens, alors j’écris des histoires. Je compose les mélodies en premier et les textes après. Mon amie Freddy révise mes textes. Ma mère a fait beaucoup d’efforts pour parler le français à la maison et me le transmettre, car on est entouré d’anglophones. 

Quels sont vos projets à venir ?

J’aimerais éventuellement avoir des CD et des vinyles. Sinon, j’aimerais jouer sur scène bientôt. C’est un défi pour moi, car je jouais toujours en groupe dans le passé. Quand on est en groupe, on voyage ensemble, on mange, on dort ensemble. Et quand on est artiste solo, c’est moins amusant et il y a plus de stress. C’est comme si on était tout nu : si on commet une faute, tout le monde le voit. Je vais essayer d’embaucher d’autres artistes pour jouer avec moi. Mon rêve est de jouer au Festival fransaskois et dans toutes les provinces.

 

Pour retrouver l’album Un bon dimanche, rendez-vous sur le site de l’artiste.

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