Une Semaine nationale de l’immigration francophone axée sur l’inclusion
L’inclusion et l’intégration sont au cœur des discussions de la 9e édition de la Semaine nationale de l’immigration francophone, organisée du 9 au 13 novembre par la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA). Réflexions sur le racisme systémique et enjeux éthiques reliés à l’accueil de réfugiés allophones font partie des activités.
La présidente de la FCFA, Liane Roy, insiste sur le caractère positif de la Semaine nationale de l’immigration francophone, soulignée sous le thème « Une francophonie aux mille saveurs ».
Plutôt que de se pencher sur les défis à relever afin d’atteindre la cible de 4,4 % d’immigrants francophones à l’extérieur du Québec, elle met l’accent sur la reconnaissance des organismes qui travaillent à l’accueil des nouveaux arrivants francophones au pays.
« C’est un peu prendre un recul et vraiment regarder au dynamisme de la vie communautaire en français, et voir la contribution que les immigrants et les immigrantes peuvent jouer dans ce dynamisme-là, dans cette vitalité-là », précise Liane Roy.
Lutter contre le racisme systémique
Liane Roy
Présidente de la Fédération des communautés francophones et acadiennes du Canada.
Crédit : Courtoisie
Dans son allocution à l’occasion du lancement de la Semaine, Liane Roy a aussi rappelé l’importance de poursuivre la prise de conscience entourant le racisme systémique dans nos communautés.
Il y a « un engagement soutenu dans les Réseaux en immigration francophone (RIF) depuis la dernière année pour passer à l’action par rapport au racisme et pour s’assurer qu’on poursuit encore cette année la prise de conscience », précise-t-elle, ajoutant que son organisme a créé des guides sur l’inclusion et sur la mobilisation communautaire contre le racisme.
Parmi les activités de réflexion de la semaine, la FCFA tient un webinaire le 12 novembre sur les enjeux éthiques quant à l’accueil et l’intégration des réfugiés allophones dans les communautés de langue française.
Inspiré de l’accueil de familles syriennes dans des collectivités francophones en Nouvelle-Écosse et au Manitoba, le webinaire vise à réfléchir aux outils d’intégration communautaire disponibles ou à créer pour mieux accueillir les réfugiés ayant vécu des traumatismes et qui ne parlent ni le français ni l’anglais.
Objectif maintenu à 4,4 %
Sean Fraser
Ministre fédéral de l’Immigration
Crédit : Capture d’écran – Francopresse
L’atteinte de la cible de 4,4 % d’immigrants francophones à l’extérieur du Québec fait toujours l’objet de discussions. Le nouveau ministre de l’Immigration, Sean Fraser, qui a dû annuler sa participation en personne au lancement en raison de la convocation du caucus libéral, a réitéré l’engagement du fédéral de respecter les échéances dans une vidéo en français.
« Notre gouvernement demeure engagé à atteindre notre objectif de 4,4 % de nouveaux arrivants d’expression française qui s’établiront à l’extérieur du Québec. On va le faire d’ici 2023 », a-t-il indiqué.
Consciente que la cible établie il y a 15 ans n’a jamais été atteinte, la FCFA surveillera de près le prochain discours du Trône, prévu pour le 22 novembre, et l’attribution des lettres de mandat des ministres afin de mieux mesurer les priorités du gouvernement en matière de francophonie et d’immigration francophone.
Études africaines en Saskatchewan
La Cité universitaire francophone de l’Université de Regina a profité du lancement de la Semaine nationale de l’immigration francophone pour présenter la mineure bilingue en études africaines offerte par l’établissement depuis septembre.
« Cette mineure a pour but d’aborder les enjeux de l’Afrique sous plusieurs angles et de façon multidisciplinaire, que ce soit les questions politiques ou d’anthropologie, les questions plus spécifiques, le génie… Bref, une pluralité de sujets sont couverts avec pour dénominateur commun l’Afrique, et pour support les différentes facultés de l’Université de Regina », a indiqué dans une vidéo le directeur de la Cité, Emmanuel Aito.
L’établissement travaille actuellement au développement d’un baccalauréat en études africaines.
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