KAPSUR : la jeunesse fière de vivre hors des sentiers battus
En avril, la Télévision française de l’Ontario (TFO) a sorti une nouvelle série documentaire intitulée KAPSUR, faisant découvrir la jeunesse franco-canadienne qui vit en ruralité. Chaque épisode met ainsi en valeur un jeune qui présente sa région avec passion, dont trois en Saskatchewan.
KAPSUR est le produit de deux boîtes de production, mflaval FILMS du Québec et Kavalo Productions de l’Ontario.
Selon la réalisatrice Marie-France Laval, l’objectif de la série est de faire découvrir aux jeunes citadins comment d’autres jeunes vivent en dehors des grands centres urbains.
« On a eu la chance de faire un casting avec vingt jeunes inspirants à travers tout le Canada, dans huit provinces différentes », rapporte la cinéaste, visiblement inspirée par son sujet.
« C’est vraiment très inspirant de voir comment les jeunes vivent en dehors des grands centres urbains et sont très proches de la nature, ce qu’on a particulièrement observé en Saskatchewan, dans les grandes plaines », note-t-elle.
Chaque épisode faisait la part belle à un lieu différent, présentant sa géographie, son histoire et les activités menées par les jeunes.
« On a tourné pendant pratiquement quatre saisons, ajoute Marie-France Laval, c'était vraiment intéressant de découvrir la variété des paysages de l'Est à l'Ouest et dans le Nord. »
Cap sur les jeunes
Surtout, ce sont les jeunes qui font part de leur vie à l’écran qui donnent à la série tout son intérêt.
« On a eu de la chance de trouver des jeunes qui voulaient participer, qui étaient fiers de leur région et qui voulaient partager leurs activités, et leur vie. On est allés à la rencontre des francophones hors Québec et j'y ai découvert des communautés très riches et vibrantes. »
Au total, trois épisodes de KAPSUR ont été tournés en Saskatchewan, mettant de l’avant trois Fransaskoises : Claire, Holy-Grace et Gavrila, respectivement à Delmas, Ponteix et Gravelbourg.
« Ce que j’apprécie énormément, c’est que c’est une petite communauté où tout le monde se connaît, témoigne Gavrila, résidente de Gravelbourg. Il y a un vrai esprit de solidarité et chacun fait sa part pour garder cette belle unité. »
Claire vit quant à elle sur une ferme à Delmas, près des Battlefords. Elle souligne le patrimoine de sa région, en particulier un pont historique qui relie la communauté aux activités en plein air, comme la marche et le golf.
Enfin, Holy-Grace a vanté les mérites de Ponteix : « Ponteix, c’est un des meilleurs coins où j'ai vécu. Il y a beaucoup de nature autour de nous et c’est devenu comme une famille. »
Une source d’inspiration
Les trois participantes saluent l’objectif de la série KAPSUR.
« Ils vont faire visiter l’Ouest francophone à travers la télévision et ils vont aussi montrer que tu peux être francophone et avoir une vie normale, faire tes activités sans avoir à parler l'anglais », relate Holy-Grace.
Même son de cloche pour Gavrila : « KAPSUR montre que les petites villes ne sont pas forcément ennuyeuses, bien au contraire ! La série met en valeur la diversité des cultures, des modes de vie, et permet aux jeunes comme moi de partager leur réalité. C’est une belle façon de montrer tout ce qui rend nos communautés uniques. »
Claire, bien que fière de sa région, concède que vivre hors des sentiers battus s’accompagne de défis : « C’est important de montrer aux jeunes qui vivent dans de grandes villes qu’ils sont chanceux : chanceux de vivre proche de leur école, de leurs amis, d’un restaurant. Il faut apprécier ça. »
En outre, chaque épisode inclut des jeux-questionnaires ludiques conçus pour les enseignants qui aimeraient intégrer la série dans leur enseignement.
La série KAPSUR est diffusée gratuitement sur TFO.org.
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