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Article de l'Eau vive

L’histoire du bison investit le Musée du développement de l’Ouest de Moose Jaw

L’exposition itinérante Lii Buflo : un mode de vie métis, accessible jusqu’au 30 septembre au sein du Musée du développement de l’Ouest de Moose Jaw, explore les liens historiques et spirituels qui lient le peuple métis et le bison. Et ce, en pas moins de trois langues.

L’exposition, conçue grâce à un partenariat entre la Fondation des arts et du patrimoine de Saint-Albert, le parc national Elk Island et un comité consultatif réunissant des membres de la communauté métisse de la région, vise à transmettre l’histoire du bison et la culture métisse.

Les visiteurs ont la chance d’expérimenter Lii buflo dans trois langues : en michif, en français et en anglais. Le michif, qui a été traduit avec l’aide de Mary SkyBlue Morin, figure en premier sur les panneaux explicatifs.

Une grande histoire

C’est une conversation entre un enfant et son grand-père qui vient animer l’exposition sur des panneaux trilingues.

« Âya Mooshum [grand-père] ! Mon enseignant a dit que la classe allait aller voir des bisons ! » peut-on lire sur l’un d’entre eux.

« Tâpwe chê, ni kosis ? [C’est vrai, mon garçon ?] Quelle bonne nouvelle ! Nous, les Métis, nous entretenons des liens éternels avec nos parents, lii buflo », répond le grand-père.

« J’ai aimé cette façon de présenter des informations à travers une histoire », témoigne David DeWarle, un visiteur. « J’ai voulu suivre la conversation. Ça m’a évité de sauter un panneau ou deux, ce qui arrive parfois au musée quand on fait face à un tas d’informations. »

Sa sœur, Linda Tremblay, partage ce sentiment : « C’est comme un roman du genre fiction historique. C’est plus digeste, surtout avec les belles images qui l’accompagnent ! »

Une porte d’entrée vers la culture métisse

Lii Buflo comprend deux murales dépeignant des scènes de bisons. Chaque panneau d’information inclut une petite murale et des illustrations numériques qui soutiennent l’histoire racontée par les deux protagonistes.

Ces derniers abordent ainsi des sujets comme la chasse au bison, l’origine du nom « bison », l’usage traditionnel du bison et l’état actuel du bison dans les Prairies canadiennes.

C’est l’artiste cri-métis Jesse Gouchey qui a conçu toutes les murales et illustrations de l’exposition.

« Le projet m’a beaucoup parlé », explique l’artiste multidisciplinaire, connu comme muraliste, peintre, animateur et réalisateur, dont les murales « donnent vie à la flore et à la faune en peinture aérosol ».

Bien que la culture de ses ancêtres n’ait pas fait grande partie de sa jeunesse, Jesse Gouchey a toujours été attiré par l’authenticité de la culture et des valeurs autochtones.

« Ces projets d’art m’aident à apprendre l’histoire et la culture de mes peuples, de ceux et celles qui sont venus avant nous », ponctue le natif de Red Deer, en Alberta.

L’histoire personnelle de l’artiste est d’ailleurs liée à l’exposition. « Quelques illustrations dans l’exposition sont basées sur des membres de ma famille. Par exemple, la femme qui fait du tambour est vraiment ma kookum, mon ancienne grand-mère. »

Une histoire méconnue

Si la raréfaction du bison est bien connue dans l’Ouest canadien, la raison pour laquelle l’espèce n’a pas totalement disparu l’est moins.

Le gouvernement fédéral du Canada a acheté l’une des dernières hardes de bison au début du 20e siècle et, de 1907 à 1912, a fait transporter par train plus de 700 animaux depuis le Montana jusqu’au parc national Elk Island.

Ce parc, qui était à l’origine destiné à être un refuge pour des wapitis, s’est ainsi transformé en refuge du bison.

Disponible jusqu’au 30 septembre au Musée du développement de l’Ouest à Moose Jaw, l’exposition est également accessible en ligne avec des ressources en français et en anglais.   

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