Six cent participants au Festival culinaire africain à Regina
20 kilos de riz, trois cents poulets, trois cents poissons et... de la musique
Marie-Louise Bonson et Georgette Kasongo, organisatrices
Photo : Luc Bengono
Le Ndombolo. Est-ce que ça vous dit quelque chose? C’est peu probable. Samedi dernier, 21 juin, au gymnase de l’école Mgr de Laval, au Festival culinaire africain Saveurs d’Afrique, il y avait pourtant du Ndombolo.
Français, Canadiens, Algériens, Fransaskois et autres Asiatiques se sont copieusement déhanchés au rythme de cette musique, envoûtante, originaire du Congo et qui fait danser toute la jeunesse africaine, au grand désespoir des parents.
Congolais, Rwandais, Burundais et Ivoiriens donnaient le rythme. Les autres suivaient. Il n’y avait plus de frontières. Et tout ce beau monde se trémoussait à volonté au rythme du Ndombolo. La deuxième édition du Festival culinaire africain a gagné son pari.
Six cents participants
Encadrés par une trentaine de bénévoles, six cents personnes ont assisté à l’événement, le double de l’année précédente. Plus de 20 kilos de riz, trois cents poulets, trois cents poissons, épicés à souhait, entre autres, ont été consommés entre midi et neuf heures du soir.
Ils ont goûté du poisson braisé avec des épices marocaines, du ragoût de manioc aux légumes tropicaux, de la chèvre cuite à la vapeur, du poulet éthiopien, des beignes à la vanille de Madagascar, etc. « À six heures du soir, quand je suis allée acheter de la nourriture pour mon fils et mon époux, il ne restait plus grand chose », raconte une Fransaskoise, pour souligner le succès de l’événement.
Pendant qu’ils appréciaient les saveurs tropicales, les festivaliers ont eu droit à deux surprises. Premièrement, la danse du ventre de Barabara, une danseuse égyptienne. Elle a fait sensation... Plus tard, la styliste Fatouma Tshiswaka a fait défiler ses mannequins habillés aux couleurs africaines.
Mille six cents l’année prochaine
Vers neuf heures du soir, alors que le Ndombolo faisait encore des victimes sur la piste de danse, les fondatrices du festival, Marie-Louise Bonson et Georgette Kasongo, avaient l’air soulagé et ne cessaient de remercier les bénévoles qui ont mis la main à la pâte. Mission accomplie. C’est l’heure des confidences.
« Passionnées pour la cuisine, Georgette et moi, nous avons toujours rêvé de faire goûter les saveurs africaines à ceux qui vivent en Saskatchewan », explique Marie-Louise, heureuse. Il leur a fallu deux années de réflexion. Elles ont maintenant le regard rivé sur l’avenir et espèrent que les senteurs de cuisines africaines vont se répandre dans les foyers Canadiens.
« Dans dix ans, j’espère que tout le monde connaîtra le pundu, l’atcheké et que les Canadiens vont se familiariser aux produits exotiques », confie Marie-Louise. Georgette, de son côté, pragmatique, pense déjà à la troisième édition. « L’année prochaine, on atteindra 1 600 participants ».
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