Mosaic : succès du Pavillon de la francophonie
Rencontre avec le directeur de l'ACFR
REGINA - La première fin de semaine de juin a eu lieu le festival multiculturel Mosaic organisé par Regina Multicultural Council. L’évènement a fait découvrir la diversité culturelle de la capitale saskatchewannaise au travers de 17 pavillons allant de la Chine, à l’Allemagne, en passant par le Brésil... La francophonie était représentée par un pavillon englobant le Canada français, la France, la Côte d’Ivoire, le Burundi, le Congo, le Rwanda et l’île Maurice ». Divers kiosques mettaient en valeur la variété culturelle de la francophonie au service des visiteurs.
Après une année d’absence, le Pavillon francophone de Mosaic a attiré 5 217 visiteurs, selon les données compilées par l’Association canadienne française de Regina (ACFR) chargée de promouvoir et de faire découvrir la francophonie pour le festival multiculturel.
Pour Théophile Irié, directeur général de l’ACFR, l’absence d’un pavillon francophone à Mosaic en 2015 se justifiait par plusieurs raisons: « L’an dernier, l’organisation a pris la décision volontaire de ne pas faire Mosaic. Plusieurs facteurs sont entrés en compte. Il fallait mobiliser beaucoup de ressources. L’organisation n’était pas prête à mobiliser ça. Il y avait aussi des changements dans l’organisation de l’ACFR sur le plan structurel et on ne pouvait pas organiser Mosaic. Ce n’était pas une question de financement ni même de bénévoles, c’était une raison structurelle. On était d’ailleurs en train de renouveler le personnel de l’organisation. Les changements structurels ont eu lieu aux mois de mai et juin, dans la même période que Mosaic. ».
En 2016, l’ACFR avait les moyens logistiques afin d’organiser le festival multiculturel comme le décrit monsieur Irié: « Il y a eu des bénévoles qui s’y sont intéressés et qui se sont constitués en groupes pour travailler en comités et obtenir les résultats qu’on a eus cette année. Depuis le mois d’avril déjà ça se préparait. On avait un concept. On a même fait des appels publics dans les médias pour trouver davantage de bénévoles. Il en manquait encore une semaine avant le début du festival. On a pu en trouver suffisamment finalement. »
Cette année, le Pavillon francophone voulait refléter la diversité de la francophonie sur le terrain. Plusieurs communautés culturelles ont répondu à l’appel et de multiples kiosques et prestations reflétaient cette diversité. Malgré cela, les principaux produits offerts en vente, notamment sur le plan alimentaire, provenaient souvent de la France et du Québec dont de multiples vins français et des bières de microbrasseries québécoises, sans compter la fameuse poutine, la tourtière et la tarte au sucre constituant le menu principal du Pavillon francophone.
« L’un des repas au travers duquel on identifie l’aspect francophonie au Canada c’est la poutine que les Québécois ont introduite. On voulait aussi présenter les repas africains, mais les communautés africaines n’étaient pas suffisamment prêtes, et comme c’était dans un court délai, nous n'étions pas en mesure de respecter les règles d’hygiène du comité d’organisation du Regina Multicultural Council Donc on n’a pas voulu introduire trop de repas. », a expliqué monsieur Irié. L’ACFR espère introduire des mets africains dans les prochaines éditions de Mosaic et voudrait, encore plus qu’en 2016, refléter la diversité culturelle de la francophonie à Regina.
Pour le directeur général de l’ACFR, le Pavillon francophone de l'édition 2016 de Mosaic aura été un franc succès. Le nombre de visiteurs en témoigne.
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