De nouveaux députés prêts à représenter leur communauté
Le 29 novembre, l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) a tenu ses élections générales qui ont lieu tous les trois ans. Parmi les quinze députés élus cette année, cinq en sont à leur premier mandat. L’Eau vive s’est entretenue avec quatre d’entre eux.
Gérald Robichaud - Prince Albert
Gérald Robichaud
Crédit : Courtoisie
Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir député communautaire ?
Mon but a toujours été de faire avancer la cause du français en Saskatchewan. Auparavant, j’étais député communautaire de Bellegarde, poste duquel j’ai démissionné quand j’ai déménagé à Prince Albert. Quand j’ai vu qu’un des députés d’ici ne se représentait pas, je me suis dit que je pouvais proposer d’offrir ce service à la communauté parce que je travaille beaucoup avec les enfants en immersion.
Selon vous, quels sont les besoins les plus criants dans votre région pour la fransaskoisie ?
Je trouve que c’est un problème que les francophones d’ici ne s’identifient pas comme Fransaskois. Il faut arrêter de se diviser en petits groupes, de parler de « Fransaskois d’adoption » ou de « Fransaskois de souche », car on est tous des francophones.
Comment l’ACF peut-elle aider au développement communautaire dans votre coin ?
On a vraiment besoin d’une nouvelle école. Il y a une division entre un groupe qui souhaite une école neuve et moderne alors que d’autres préféreraient avoir l’école de Marie Rivier pour faire un centre scolaire communautaire. Il y a des avantages et des inconvénients dans les deux projets.
Comment améliorer l’attraction et la rétention de nouveaux arrivants francophones ?
Les nouveaux arrivants doivent pouvoir se sentir impliqués dans la communauté. Moi, je ne suis pas un Fransaskois natif de la Saskatchewan, je m’intègre. Si on invite les gens à participer aux activités ou à rejoindre les associations, alors les gens pourront s’intégrer, planter leurs racines.
Qu’est-ce que l’ACF pourrait faire pour combattre les tensions qui agitent la fransaskoisie ?
Les tensions sont causées par des groupuscules de personnes ralliées autour d’intérêts personnels. Les gens qui créent les tensions ne veulent pas développer la fransaskoisie, ils n’ont que des intérêts personnels. Les gens qui travaillent vraiment pour la fransaskoisie n’ont pas de tensions; ils travaillent entre eux et coopèrent.
Myriam Perrault - Zenon Park
Myriam Perreault
Crédit : Courtoisie
Qu’est-ce qui vous a poussée à devenir députée communautaire ?
Le député sortant Paul-Émile L’Heureux ne se représentait pas. Ça faisait quelques années qu’il voulait arrêter, mais il n’y avait personne pour prendre la relève. Je venais de revenir à Zenon Park et je voulais m’impliquer dans ma communauté. Devenir députée était une bonne façon de le faire.
Selon vous, quels sont les besoins les plus criants dans votre région pour la fransaskoisie ?
Je pense qu’on a besoin de la relève, parce que la plupart des gens impliqués dans la communauté sont dans leur poste depuis longtemps. On a besoin que la nouvelle génération prenne le relais.
Comment l’ACF peut-elle aider au développement communautaire dans votre coin ?
On n’a plus vraiment de magasins ou de services de base. L’ACF pourrait aider à encourager le développement économique pour pouvoir retrouver des services essentiels, comme par exemple une épicerie. Un des secteurs de l’ACF est le développement en milieux ruraux, et on pourrait travailler pour ramener du business à Zenon Park.
Comment améliorer l’attraction et la rétention de nouveaux arrivants francophones ?
Je trouve qu’il y a un manque de recrutement et de visibilité. Par exemple, quand j’ai étudié à l’Université de la Saskatchewan, la communauté y était absente, alors qu’à Regina, la Cité a une meilleure connexion avec les organismes provinciaux. Je pense qu’avoir un point de contact là serait bénéfique, car il y a des jeunes francophones et francophiles de tous les coins.
Qu’est-ce que l’ACF pourrait faire pour combattre les tensions qui agitent la fransaskoisie ?
S’assurer qu’il n’y a pas de népotisme et qu’on soit prêts à avoir des conversations entre adultes. J’aimerais m’informer plus au sujet de la crise que vit la fransaskoisie en ce moment. J’espère écouter et apprendre de ma communauté pour savoir comment mieux la servir. J’ai encore beaucoup à apprendre avant de pouvoir répondre à cette question.
Christiane Soucy - Regina
Christiane Soucy
Crédit : Courtoisie
Qu’est-ce qui vous a poussée à devenir députée communautaire ?
J’étais motivée par l’implication dans ma communauté. À Regina, on a besoin d’un leadership assez fort. Je considère que j’ai assez d’expérience pour être députée : j’ai été directrice de l’ACFR pendant 5 ans et je me suis impliquée dans plusieurs associations provinciales dans le passé où j’ai fait partie de conseils d’administration. Je connais bien le réseau et les défis qui sont associés au développement communautaire.
Selon vous, quels sont les besoins les plus criants dans votre région pour la fransaskoisie ?
Je pense que c’est d’ouvrir le dialogue. Il y a beaucoup de mésententes à Regina. Il faut que les gens soient prêts à s’assoir ensemble et à parler pour trouver une solution pour le développement de notre communauté, pour inclure tout le monde.
Comment l’ACF peut-elle aider au développement communautaire dans votre coin ?
En nous aidant avec les programmes et du côté politique local, provincial et fédéral. L’ACF est l’organisme politique qui joue assez bien son rôle et ça me fait plaisir de me joindre à cette équipe-là.
Comment améliorer l’attraction et la rétention de nouveaux arrivants francophones ?
Il faut qu’on soit prêts à les recevoir, qu’on ait des relations avec la Regina Open Doors Society où les nouveaux arrivants vont et qu’ils sachent qu’à Regina il y a une communauté francophone forte, vivante et fière de ses origines.
Qu’est-ce que l’ACF pourrait faire pour combattre les tensions qui agitent la fransaskoisie ?
L’ACF a déjà fait un pas en avant avec le nouveau comité sur l’intimidation. C’est vraiment un super bon départ. Il faut s’assurer qu’on puisse rejoindre les gens et que ceux qui intimident soient dévoilés au grand jour, que tout le monde leur dise « Assez, c’est assez ! » L’intimidation n’a pas sa place dans notre francophonie.
Khaidher Hammami - Ponteix
Khaidher Hammami
Crédit : Courtoisie
Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir député communautaire ?
Je cherche une véritable inclusion dans la société et je suis motivé pour mettre la main à la pâte. Je peux participer aux différentes activités communautaires et me situer à proximité des gens. Être député de l’ACF, c’est une grande opportunité pour moi sur le plan personnel.
Selon vous, quels sont les besoins les plus criants dans votre région pour la fransaskoisie ?
Je vais connaître et découvrir les besoins en entrant en contact avec les gens et les différentes organisations. C’est mon but de découvrir les besoins nécessaires de tous les gens.
Comment l’ACF peut-elle aider au développement communautaire dans votre coin ?
L’ACF, c’est l’outil des Fransaskois pour atteindre leurs objectifs. C’est mon but de découvrir ce qu’elle peut faire pour répondre aux besoins de Ponteix.
Comment améliorer l’attraction et la rétention de nouveaux arrivants francophones ?
Nous pourrions améliorer l’attraction et la rétention de nouveaux arrivants avec la proximité, du travail acharné, concentré en tête-à-tête. Grâce aux organismes qui représentent les Fransaskois, c’est plus facile d’écouter les gens et de comprendre leurs soucis.
Qu’est-ce que l’ACF pourrait faire pour combattre les tensions qui agitent la fransaskoisie ?
D’après ce que j’ai lu, les tensions sont surtout à Regina. L’ACF pourrait se concentrer à briser la glace sur certains sujets.
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