La communauté burundaise célèbre le Nouvel An
Le 25 janvier, quelque 250 personnes se sont rassemblées en vue de célébrer le Nouvel An à la paroisse Sainte-Anne de Regina. Un événement organisé par la Communauté burundaise de Regina qui s’est placé sous le signe du partage et de l’union.
Au programme de la soirée, les convives ont pu retrouver de la nourriture aux saveurs burundaises, mais aussi un spectacle dynamique mêlant poésie, musique et danse africaines traditionnelles.
Le groupe de tambourinaires Abahebera, la troupe de danse Inyenyeri, l’artiste poète Ernest Ntawuhorageze et le DJ Melchior Niyonkuru ont ainsi animé la soirée.
L’union fait la force
Surtout, d’autres communautés africaines francophones étaient présentes pour célébrer aux côtés des Burundais de Regina.
Plusieurs représentants de ces communautés avaient fait le déplacement : Brahimu Kavimba de l’Association communautaire congolaise de Regina, James Numfor de la Communauté camerounaise de Regina et Yves Ikobe de la Communauté rwandaise de Regina.
« C'est vraiment très important que les communautés culturelles africaines francophones en Saskatchewan travaillent ensemble », souligne Jean de Dieu Ndayahundwa, président de la Communauté burundaise de Regina.
« Elles vivent les mêmes réalités et défis, et elles ont besoin d’unir leurs forces pour mieux servir leurs membres respectifs », poursuit le porte-parole.
Étant donné que ces organismes sont dénués de financement de fonctionnement, la co-organisation d’événements s’avère judicieuse pour mutualiser les dépenses.
« Ces organismes contribuent énormément à la diversité culturelle francophone et à l'intégration, dans la vie de tous les jours, des nouveaux arrivants francophones d'origine africaine », renchérit le représentant des Burundais.
Une place grandissante
Alors que le Mois de l’histoire des Noirs vient d’être lancé, ce rassemblement dénote la place grandissante occupée par la communauté fransaskoise d'ascendance africaine.
« La plupart des francophones d'origine africaine travaillent dans les organismes et institutions scolaires francophones, en plus d'envoyer leurs enfants dans les écoles francophones », note Jean de Dieu Ndayahundwa.
En outre, « cette communauté participe à la gouvernance des organismes et des institutions fransaskoises en plus de porter certaines causes importantes qui contribuent au développement à long terme de toute la communauté ».
Le porte-parole peut en témoigner personnellement, étant lui-même le représentant du Collectif des parents inquiets et préoccupés (CPIP) qui milite activement pour obtenir de nouvelles écoles francophones dans la province.
« Au cours des quinze dernières années, le nombre de personnes d'origine africaine francophone a significativement augmenté en Saskatchewan. C'est une communauté constituée souvent de jeunes familles, ce qui apporte une valeur ajoutée au niveau de la démographie », ponctue-t-il.
Nul doute que le lancement des festivités autour du Mois de l’histoire des Noirs constituera une autre occasion de mettre en avant cette part grandissante de la communauté fransaskoise.
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