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Article de l'Eau vive

Faire rayonner la science en français en trois minutes

Faire rayonner la science en français en trois minutes

La 6e édition fransaskoise du concours de vulgarisation scientifique en français Ma Thèse en 180 secondes a tenu toutes ses promesses. Angèle Poirier, étudiante au doctorat en sciences politiques, a remporté le premier prix du jury et le prix du public, et ira défendre les couleurs de la province lors de la finale nationale le 7 mai prochain à Montréal.

Trois minutes. C’est tout ce dont disposaient les candidats de la Saskatchewan au concours pour expliquer leur sujet de recherche, lequel représente pourtant des années de travail et de passion.

À ce jeu-là, c’est Angèle Poirier, étudiante au doctorat à l’Université de Regina et à l’École supérieure de politique publique Johnson Shoyama, qui a fait preuve du plus grand talent.

La chercheuse, qui étudie les politiques de gouvernance alimentaire, a explosé de joie à l’annonce des résultats. Sa performance a non seulement convaincu le jury, mais aussi le public.

Angèle Poirier repart donc avec une belle enveloppe de 700 dollars et un voyage à Montréal pour le congrès national de l’Association francophone pour le savoir (ACFAS), congrès lors duquel elle sera cette fois opposée aux champions des finales régionales de l’événement pour le sacre national.

« Je suis surprise d’avoir gagné, témoigne Angèle Poirier, parce qu’ayant regardé les gagnants des autres années sur YouTube, j’ai trouvé que le niveau d’excellence était très haut, donc je ne savais pas trop à quoi m’attendre. C’est une belle surprise ! »

Un événement de grande portée

Ma Thèse en 180 secondes est un concours de vulgarisation de portée mondiale créé en Australie en 2008 pour permettre aux étudiants au doctorat de se familiariser avec les techniques de communication et de popularisation de leurs travaux de recherche.

La francophonie canadienne, par le biais de l’ACFAS, s’est emparée du concept en 2012 et l’a installé durablement dans le paysage de la vulgarisation scientifique francophone.

La France, la Belgique et le Maroc, ainsi que le Bénin, le Cameroun, le Sénégal et la Tunisie, via l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), envoient chaque année leurs meilleurs candidats pour la finale mondiale.

Le concours devient donc l’occasion pour n’importe quelle personne en étude au niveau doctoral de valoriser son travail de recherche au niveau local, national, voire international.

La science en français

Comme l’explique Anne Leis, secrétaire du bureau local de l’ACFAS en Saskatchewan, « c’est l’occasion de donner de la visibilité à la science en français » dans un contexte francophone minoritaire.

C’est aussi, comme le souligne Sophie Gaudette, doyenne par intérim de la Cité universitaire de l’Université de Regina, « une occasion de mettre en lumière les travaux de nos étudiants et de célébrer l’engagement académique qui anime notre communauté ».

Le concours de cette année, qui a été intégré à un colloque sur « la mobilisation des savoirs et l’élargissement de la recherche francophone dans l’Ouest », fête sa sixième édition.

Cet événement a également été l’occasion de célébrer une décennie d’existence de la Cité universitaire et les 50 ans de l’Université de Regina.

Sophie Gaudette a donc félicité les candidats pour leur rôle dans la valorisation de la recherche francophone et « leur participation à l'enrichissement du savoir en Saskatchewan et au-delà ».

L’horizon pourrait effectivement s’agrandir après la finale nationale, car, en cas de victoire, c’est cet automne en Roumanie, à Bucarest, que la représentante fransaskoise pourrait aller défendre les couleurs canadiennes.

Les autres gagnants

  • Nsona Sambieni, qui travaille sur les défis du multilinguisme dans l’enseignement, a remporté le second prix du jury
  • Stéphane Gérard, qui étudie Antoine de Saint-Exupéry et sa relation à l’existentialisme, et Azadeh Naimi, spécialiste de l’entrepreneuriat, se sont partagé le troisième prix du jury
  • Angèle Poirier a également participé le 20 mars à la finale anglophone du concours et a terminé à la deuxième place, remportant un prix supplémentaire de 1 000 dollars
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