L’art fransaskois brille le temps d’une soirée
Le 31 mars, s’est tenue une exposition d’art éphémère à la Rotonde de la Cité universitaire francophone de Regina. Trois jeunes artistes fransaskois ont ainsi été mis en lumière : Mackenzy Vida, Julien Hamon-Fafard et Émily Beaupré-Walsh.
Selon Chidi Igwe, gestionnaire de communication à la Cité, l’exposition était une façon de souligner la fin du Mois de la francophonie et de célébrer trois anniversaires marquants : le 50e anniversaire de l’Université de Regina, le 50e anniversaire du Conseil culturel fransaskois (CCF) et le 10e anniversaire de la Cité.
« Cet événement fait partie de notre vision d’engagement et de partenariat au sein de la communauté francophone. Les trois artistes sont d’anciens étudiants francophones de l’Université de Regina et on est fiers de souligner leur effort et leur réussite. »
Anne Brochu Lambert, présidente du CCF, attire l’attention sur l’importance de l’art visuel dans la vie culturelle locale.
« Les visiteurs ont eu la chance de rencontrer les artistes, de leur parler, et ce, tout en français. Cette exposition est aussi porteuse de la valorisation du français, de l’identité et de la culture francophones. Les arts visuels ont un énorme rôle à jouer. »
De beaux parcours
Mackenzy Vida, Julien Hamon-Fafard et Émily ont tous trois grandi à Regina, fréquenté l’école élémentaire Monseigneur de Laval et étudié l’art visuel à l’Université de Regina.
Malgré ces points communs, c’était la première fois que les artistes collaboraient de cette façon.
Mackenzy Vida a exposé plusieurs œuvres de linogravure, tandis qu’Émily Beaupré-Walsh a montré une série de sculptures de queues de baleine conçues à partir de charpies de sécheuse. Quant à lui, Julien Hamon-Fafard a présenté une série de céramiques.
Pour les trois artistes, partager leurs œuvres avec la communauté fransaskoise a été « un honneur ».
« Grandir au sein de la communauté fransaskoise a eu un impact indirect mais important sur mon parcours en tant qu'artiste », confie Émily Beaupré-Walsh.
Et d’ajouter : « De nombreux artistes fransaskois m'ont enseigné l'art. L’exposition est une façon pour moi de partager tout ce que j'ai appris et tout ce qui m'a inspiré. En plus, j'intègre l'importance du français dans mes œuvres en leur donnant souvent des titres en français. »
Pour la jeune artiste, il s'agit là moins d'une déclaration solennelle que d'une démarche naturelle. « J'aime l'idée que des francophones puissent ressentir un sentiment immédiat de connexion de cette façon. »
Pour Julien Hamon-Fafard, l’exposition a été l’occasion de souligner les similarités esthétiques et artistiques entre les œuvres, mais aussi les différences de point de vue entre les artistes.
La vulnérabilité est résolument un élément commun aux trois Fransaskois. « Inviter les gens à découvrir son art, c’est quelque chose de très vulnérable et personnel », souligne Mackenzy Vida.
L’exposition était organisée par le Conseil culturel fransaskois (CCF), l’Association communautaire fransaskoise de Regina (ACFR) et la Cité universitaire.
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