La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada est très déçue que le commissaire aux langues officielles prenne position contre l’idée de formaliser, dans la prochaine Loi sur les langues officielles, un traitement différencié en fonction des réalités spécifiques du français. Dans une déclaration émise avant-hier, Raymond Théberge se dit inquiet que l’ajout d’une « asymétrie législative » ne « mine le statut égal de l’anglais et du français ».
« Comment cela pourrait-il miner le statut égal de l’anglais et du français alors que dans la pratique, cette égalité n’existe toujours pas? Cela fait 50 ans que la Loi prévoit un traitement identique pour nos deux langues officielles, et on voit ce que ça a donné. Recommander que l’on maintienne cet effet miroir français-anglais, c’est essentiellement prôner le statu quo », déplore le président de la FCFA, Jean Johnson.
La FCFA estime que la position du commissaire aux langues officielles ne tient compte ni de la vulnérabilité du français sur l’ensemble du territoire canadien, ni de la volonté exprimée par le gouvernement fédéral dans le dernier discours du Trône d’agir pour protéger le français non seulement à l’extérieur du Québec, mais aussi au Québec. Cette position ne reflète pas, non plus, ce que le commissaire a entendu de la FCFA et de son réseau.
« Quand on remet en question le principe d’un traitement différencié et d’une reconnaissance formelle de la réalité spécifique du français, on touche à un élément de la modernisation de la Loi sur les langues officielles qui est fondamental pour nos communautés. Nous ne pouvons accepter la position du commissaire aux langues officielles et nous n’avons guère le choix que de manifester notre désaccord publiquement », déclare M. Johnson.
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