La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada est sidérée par les commentaires du président-directeur général d’Air Canada, Michael Rousseau, à l’effet qu’il n’a pas l’intention d’apprendre le français parce qu’il a toujours pu vivre à Montréal sans parler cette langue.
« Une prise de parole en anglais uniquement devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, en partant, c’était déjà un bien mauvais message à l’endroit des francophones. Ce qu’on entend aujourd’hui du PDG d’Air Canada, c’est une fin de non-recevoir à l’égard du français. Il doit s’excuser pour son attitude insensible et son manque de respect envers les francophones », déplore la présidente de la FCFA, Liane Roy.
La FCFA trouve aberrant qu’en 2021, le dirigeant d’une entité assujettie à la Loi sur les langues officielles rejette du revers de la main l’idée d’apprendre le français.
« Considérant le nombre de fois qu’Air Canada a défrayé la manchette au cours des décennies comme mauvaise élève en matière de respect des obligations linguistiques, on s’attendrait à ce que le PDG donne un meilleur exemple. Au lieu, ce que le personnel comprendra, ce que les dirigeants et dirigeantes des autres sociétés assujetties à la Loi comprendront, c’est que le français ce n’est pas important, même au Québec », déclare Mme Roy.
La FCFA estime par ailleurs que le comportement d’Air Canada par rapport à la Loi sur les langues officielles démontre d’ailleurs pourquoi celle-ci doit être modernisée. « Si le commissaire aux langues officielles disposait du pouvoir d’émettre des ordonnances et d’imposer des sanctions, s’il existait une agence centrale avec l’autorité d’exiger des résultats de toutes les institutions fédérales en matière de respect des obligations linguistiques, ça serait peut-être pris au sérieux », souligne Mme Roy.
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