Concert Calgary Renaissance Singers and Players
Photo : Lise Couture
Du 1er au 4 août, Ponteix fêtait son centenaire. Les inscriptions n’étaient pas prometteuses et subitement, à la toute dernière heure, le nombre a sauté à plus de 1200. Le premier problème de la fête: où loger tant de visiteurs? Le motel était plein. L’hôpital Gabriel était plein. Les domiciles étaient pleins, les parcs étaient pleins. Miracle! Tout s’est arrangé.
La cérémonie d’inauguration a eu lieu samedi matin à 10 h. La seule salle assez grande pour accueillir une telle foule était la patinoire. M. le maire, Sean Larochelle, était maître de cérémonie. Son mot de bienvenue était suivi de remarques et de directives d’usage. À tour de rôle, Allan Oliver, le représentant de la municipalité rurale d’Auvergne et l’honorable Yogi Huyghebaert représentant le gouvernement de la province de la Saskatchewan, ont donné chacun son message propre à leur juridiction. Robert Carignan a ensuite interprété en français les directives de M. le Maire. À la fin des discours, le Père Amédée a prononcé la bénédiction sur les célébrations.
À 13 h un défilé de 75 chars allégoriques a parcouru les principales rues du village. Les organisations et les commerces locaux y étaient bien présentés par des chars très significatifs. Aussi, il y avait des machines agricoles et des poids lourds de la route, tous impressionnants par leurs dimensions et leurs caractères modernes. Des automobiles restaurées, datant même des débuts de la Grande Dépression, ont fait tourner bien des têtes.
La pièce de résistance de cette première journée était un récital par le chorale Renaissance Singers de Calgary sous le bâton de maestro Jane Perry. Le programme consistait de chants du XIVe siècle avec quelques chants contemporains exécutés avec maîtrise. La chorale est revenue rehausser la chorale paroissiale de Notre-Dame d’Auvergne pour la messe dominicale.
Dans l’après midi du samedi et du dimanche, Guy Roberge était disponible pour conduire des tours guidées de l’église de Ponteix, église reconnue pour son architecture romane et son apparence gracieuse. Nous croyons qu’elle est la plus grande église sans colonnes de l’Ouest canadien. À ces mêmes heures, Laurent Desrosiers recevait les visiteurs au Musée d’héritage Notukeu au Centre culturel Royer. Il faut se souvenir que ce musée est un musée archéologique unique dans la Saskatchewan créé par Henri Liboiron, un fils de Ponteix. Des tournées se donnaient aussi à l’école.
La paroisse de Notre-Dame et le village de Ponteix ont tous deux été fondés par l’abbé Albert-Marie Royer, un prêtre missionnaire colonisateur. Il se doit que le haut fait des fêtes du centenaire soit la célébration de la messe dominicale. La vaste église de Notre-Dame était remplie comme on le voit quelques fois à la messe de minuit. Et encore une fois, la chorale Renaissance Singers de Calgary a fait vibrer nos cordes musicales avec un chant de communion à quatre voix mixtes.
Fournir la bouffe pour 1200 convives est un vrai problème en logistique. Chapeau bas au café Splitters de Gisèle St-Cyr et aux Mennonites du Mountain Boy pour les délicieux soupers. Les déjeuners (ou brunchs) étaient servis par des pourvoyeurs de Swift Current. L’expérience de cette fin de semaine nous démontre que personne ne sait servir un brunch mieux que les bénévoles de Ponteix, pas même les grosses maisons de Swift Current.
Même le climat a prêté sa coopération avec les organisateurs. Nous avons eu plusieurs averses et aussi une tempête extraordinaire mais le climat était toujours clément pour toutes les activités extérieures.
La meilleur clôture d’une telle fête est un feu d’artifice... et c’en était tout un. En réalité, c’était le deuxième. Le premier a eu lieu à Swift Current alors que le camion qui transportait les pièces pyrotechniques a été dévoré par les flammes.