Le conférencier Denis Perreaux a soulevé certains faits historiques (explorateurs, colonisateurs, métissage, survivance, érosion, etc.) avant de passer à l’actualité pour dresser, selon lui, un « portrait franc » de ce qui se vit dans les communautés francophones du Canada. L’Ouest se distingue en vertu du boum économique qui attire et qui produit une transformation démographique significative.
Dans ce contexte, deux visions se confrontent : la première, de souche franco-catholique avec ce qu’une telle vision suppose ; et l’autre, qui « se mobilise autour d’une identité plutôt cosmopolite », misant sur la recherche de services, l’intégration et sur les institutions d’éducation non confessionnelles. La table est mise si l’on peut dire pour voir apparaître des tensions, des débats et une redéfinition identitaire. Cela amène des défis et des opportunités reliés à la transmission du patrimoine dans une francophonie renouvelée et diversifiée.
Parmi les opportunités, il y a la redéfinition du patrimoine comme vecteur d’attraction pour les nouveaux arrivants. Selon monsieur Perreaux, on retrouve dans l’histoire des francophones de l’Ouest des thèmes universels qui rejoignent toutes les cultures. « C’est dans notre façon de se raconter que nous pouvons nourrir un sens d’appartenance et souder la communauté ».
Il a également rappelé que les grands leaders de la communauté francophone de l’Ouest ont souvent été des gens venus d’ailleurs. Il a donné comme exemple les membres du clergé qui venaient de France, de Belgique et d’autres pays.
La transformation de la communauté francophone n’est pas un phénomène nouveau. « Nous écrivons un nouveau chapitre, mais ce n’est pas le premier » de dire monsieur Perreaux.