Le président de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Jean Johnson, a émis la déclaration suivante en réaction aux coupures démesurées dans les programmes francophones annoncées hie l’Université Laurentienne à Sudbury :
« Hier, le caractère francophone de l’Université Laurentienne a été éviscéré. Avec l’élimination de programmes en français aussi fondamentaux que ceux en éducation, en histoire, en études françaises ou en science politique, les francophones de l’Ontario se retrouvent avec une université sans âme et sans langue. Je ne peux que déplorer l’irréparable perte de talent qui résultera du licenciement de tous ces professeurs qui ont appris hier qu’ils perdent leur emploi. C’est une hécatombe pour la francophonie ontarienne, c’est une hécatombe pour la francophonie canadienne.
Les programmes de langue française qui tombent sous la hache parce qu’ils coûtent trop cher, c’est une histoire qu’on ne connaît que trop bien. On la vit chez moi en Alberta, où la communauté francophone lutte depuis près d’un an pour la survie du Campus Saint-Jean.
En solidarité avec l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario, j’appelle le gouvernement fédéral intervenir, en complémentarité avec le gouvernement provincial, notamment pour que l’Université de Sudbury puisse prendre le relais, recueillir le financement que recevait la Laurentienne pour l’enseignement universitaire de langue française, et devenir une université par et pour les francophones.
Devant les crises qui se multiplient dans le domaine postsecondaire au pays, la FCFA interpelle le gouvernement fédéral afin qu’il bonifie de façon durable son appui aux établissements postsecondaires francophones en milieu minoritaire, institutions essentielles à la pérennité de notre francophonie ».
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