“Nous avons démontré que nous avons le savoir-faire et l’expertise pour créer la francophonie diversifiée de l’avenir. Mais cette francophonie existera seulement si le gouvernement adopte une cible de réparation et de croissance et se donne véritablement les moyens de l’atteindre”. C’est ce qu’a déclaré la présidente de la FCFA, Liane Roy, devant le Comité des langues officielles du Sénat cet après-midi.
La FCFA comparaissait au comité pour parler de la cible qu’elle demande au gouvernement d’adopter en matière d’immigration francophone : que 12 % des résidents permanents et résidentes permanentes admis ailleurs qu’au Québec soient d’expression française dès 2024, proportion qui devra atteindre 20 % en 2036.
Cette cible vise à rattraper une “décennie perdue” où les pourcentages, en matière d’immigration francophone en milieu minoritaire, ont stagné sous la barre des 2 %. Pendant cette période, le poids démographique des communautés francophones et acadiennes a chuté de 4,4 % à 3,8 %.
La cible de réparation proposée par la FCFA permettrait de remettre la francophonie sur le chemin de la croissance, en autant qu’elle soit accompagnée de mesures concrètes comme :
- La création d’un programme économique distinct pour l’immigration francophone en situation minoritaire ;
- Des volets francophones spécifiques pour la catégorie du parrainage familial, les réfugiés et les Programmes des candidats des provinces ;
- La levée des obstacles à l’obtention de visas par les étudiants internationaux et étudiantes internationales de langue française – principalement en Afrique – qui souhaitent venir étudier en français dans nos communautés ;
- La création d’une passerelle permanente de la résidence temporaire à la résidence permanente pour les candidats et les candidates francophones ;
- Un appui supplémentaire aux communautés francophones et acadiennes pour qu’elles puissent s’engager pleinement à toutes les étapes du continuum d’immigration, de la promotion à l’international à la mobilisation des employeurs pour le recrutement, aux services pré-départ, au renforcement des services d’établissement et de réinstallation en français, jusqu’à l’aménagement de communautés accueillantes et inclusives pour assurer le succès des personnes qui s’y établissent.
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