« Nous sommes ici pour donner une voix aux parents de ces enfants qui, souvent, doivent faire des choix déchirants à cause du manque criant de places en garderie en français ». C’est ce qu’a déclaré le directeur général de la FCFA du Canada, Alain Dupuis, devant des parlementaires chargés d’étudier le projet de loi C-35, qui porte sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants.
C’est en compagnie de la Commission nationale des parents francophones (CNPF) que la FCFA comparaissait, cet après-midi, au Comité permanent des Ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées. Les deux organismes ont décrit les impacts du manque de services à la petite enfance en français sur la vitalité des communautés francophones et acadiennes.
« Pour trop de parents, il vient un moment où ils ne peuvent plus attendre. Le plus souvent, ils doivent se résoudre à inscrire leur enfant à une garderie de langue anglaise.
Le manque de services à la petite enfance en français est donc un facteur d’assimilation », a déclaré le directeur général de la FCFA.
Le Canada compte 141 635 enfants ayants droit à l’éducation en français en milieu minoritaire. Or, le nombre de places autorisées en garderie en français ne permet de servir que 20 % de ces enfants. Le directeur général de la CNPF, Jean-Luc Racine, a indiqué que le problème se situe au niveau des accords avec les provinces et territoires sous le Programme national de garderies :
« Les plans provinciaux et territoriaux encadrent peu l’accès aux garderies en français. On se retrouve ainsi avec des situations comme celle de l’Alberta, où seulement 19 des 1 500 nouvelles places en garderie iront à la communauté francophone. Tandis qu’au Nouveau-Brunswick, seule province officiellement bilingue au pays, seulement 300 places sur les 1 900 créées seront en français ».
La FCFA et la CNPF ont demandé que le projet de loi soit modifié pour :
- Reconnaitre spécifiquement les réalités des communautés de langue officielle en situation minoritaire;
- Inclure des dispositions spécifiques de financement ayant trait aux services de garde de langue française en milieu minoritaire;
- Inclure une représentation des communautés francophones en situation minoritaire au sein du conseil consultatif prévu par le projet de loi.
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