5 mars Regina La fleur de lys flotte sur les Prairies REGINA - Durant le mois de mars, les drapeaux francophones se mettent à flotter à travers le pays afin de souligner le Mois de la francophonie.
Soirée festive avec le Winston Band à Prince Albert PRINCE ALBERT - Le groupe Winston Band a donné un spectacle festif le vendredi 28 février à l’école Valois dans le cadre du carnaval...
Rachel Broussard : une artiste louisianaise inspirée par les créatures de Saskatoon Entretien avec l'artiste Rachel Broussard de Saskatoon, originaire de Lafayette, en Louisiane. Son oeuvre explore la dynamique...
Parler de ses émotions en français est un besoin vital Parler de ses problèmes physiques à un médecin anglophone lorsqu’on est francophone peut être rebutant. Parler de ses sentiments ou de ses...
Le Collège Mathieu formera la relève journalistique dès l’automne Les inscriptions pour le programme de journalisme en français du Collège Mathieu sont finalement ouvertes.
26 novembre 2023 Gilbert Troutet 5189 Horizons - Chronique littéraire Terre promise « Quand le dernier vieux loup hurlera son ultime prière au ciel, nous entendrons pour une dernière fois la note aiguë de l’âme sacrée de bois. » (Serge Bouchard) Au commencement était le nord Le nord de ce pays où le ciel s’éternise où les aurores dansent la nuit La forêt déployait son manteau d’épinettes jusqu’aux franges de la toundra Les rivières roulaient des eaux écumeuses limpides Là naissait le saumon Des chapelets de lacs turquoise émeraude S’égrenaient à la file indienne Au commencement était la vie Des hordes de caribous arpentaient la plaine Aux premières gelées De grands vols de bernaches pointaient vers le sud faisant halte parfois sur les îles De loin en loin Un filet de fumée s’élevait de quelques tipis Sont venus les coureurs-de-bois les chercheurs d’or les marchands de sables mouvants Sous leurs pieds Une terre noire comme l’asphalte de leurs rues Ils ont creusé l’idée mine de rien Bûché le bois Chassé l’Indien Sont revenus les dinosaures Qu’on croyait disparus depuis la nuit des temps Métal hurlant Monstres d’acier Les pattes dans la fange La tête ailleurs à Montréal ou Calgary Et voici la terre promise celle qui livre tout son suc Après nous le désert La table est mise Mais le couvert reviendra-t-il jamais? Je n’aurai plus pour toi un lac ni forêt millénaire ni rivière à saumon ni orignal ni caribou Les oiseaux de passage Feront un grand détour par les contrées sauvages s’il en reste Alors nous nous dirons incrédules et contrits que nous avons perdu le nord Partager Imprimer