1 janvier Santé Les nouvelles technologies ont-elles raison de votre cou ? La maladie du texto Avec près de 5 milliards de détenteurs de téléphones portables et un temps de navigation quotidien estimé à 6 heures, vous n’êtes...
Un nageur met fin à sa traversée de l’océan pacifique Benoît Lecomte ne traversera pas l’océan Pacifique à la nage. Le Français de 51 ans tentait de nager entre le Japon et les États-Unis. Son...
L’équilibre de son bien-être Nous y sommes arrivés. C’est le mois de décembre ! Impossible de ne pas être influencé, soit de façon positive ou négative, par le...
Ne pas se faire passer un sapin Il faut garder un sapin de Noël artificiel pendant au moins 20 ans afin d’assurer qu’il ait moins d’impact écologique...
Christian Fure : directeur le jour, chercheur le soir PRINCE ALBERT - Christian Fure est un nouvel employé de la Société canadienne-française de Prince Albert. Il est détenteur d’une...
26 novembre 2023 Gilbert Troutet 5297 Horizons - Chronique littéraire Terre promise « Quand le dernier vieux loup hurlera son ultime prière au ciel, nous entendrons pour une dernière fois la note aiguë de l’âme sacrée de bois. » (Serge Bouchard) Au commencement était le nord Le nord de ce pays où le ciel s’éternise où les aurores dansent la nuit La forêt déployait son manteau d’épinettes jusqu’aux franges de la toundra Les rivières roulaient des eaux écumeuses limpides Là naissait le saumon Des chapelets de lacs turquoise émeraude S’égrenaient à la file indienne Au commencement était la vie Des hordes de caribous arpentaient la plaine Aux premières gelées De grands vols de bernaches pointaient vers le sud faisant halte parfois sur les îles De loin en loin Un filet de fumée s’élevait de quelques tipis Sont venus les coureurs-de-bois les chercheurs d’or les marchands de sables mouvants Sous leurs pieds Une terre noire comme l’asphalte de leurs rues Ils ont creusé l’idée mine de rien Bûché le bois Chassé l’Indien Sont revenus les dinosaures Qu’on croyait disparus depuis la nuit des temps Métal hurlant Monstres d’acier Les pattes dans la fange La tête ailleurs à Montréal ou Calgary Et voici la terre promise celle qui livre tout son suc Après nous le désert La table est mise Mais le couvert reviendra-t-il jamais? Je n’aurai plus pour toi un lac ni forêt millénaire ni rivière à saumon ni orignal ni caribou Les oiseaux de passage Feront un grand détour par les contrées sauvages s’il en reste Alors nous nous dirons incrédules et contrits que nous avons perdu le nord Partager Imprimer