2 novembre Communautaire Élection de l'ACF: des irrégularités retardent les résultats Les résultats finaux de l'élection générale 2017 de l'ACF sont retardés par de potentielles...
L'ensemble de notre héritage: une oeuvre collective à Bellevue Environ vingt-cinq personnes de Bellevue ont collaboré pour créer un casse-tête géant soulignant le 150e anniversaire...
Course Zombies versus Humains Envahie par les zombies, Moose Jaw survit Des zombies ont envahi la ville de Moose Jaw, semant la terreur au parc Connor, le 14 octobre 2017.
Le CLO en Cour fédérale « L’agent du Parlement a abdiqué à son devoir d’indépendance » Chantal Carey résume la situation : « Le Commissariat s’oppose devant les tribunaux à un droit qu’il est...
« Blanket exercise » à l’École St. Dominic Savio de Regina Regard autochtone sur l'Histoire REGINA - 28 élèves de 7e et 8e année de l’École St. Dominic Savio ont eu la chance de prendre part à un...
26 novembre 2023 Gilbert Troutet 5224 Horizons - Chronique littéraire Terre promise « Quand le dernier vieux loup hurlera son ultime prière au ciel, nous entendrons pour une dernière fois la note aiguë de l’âme sacrée de bois. » (Serge Bouchard) Au commencement était le nord Le nord de ce pays où le ciel s’éternise où les aurores dansent la nuit La forêt déployait son manteau d’épinettes jusqu’aux franges de la toundra Les rivières roulaient des eaux écumeuses limpides Là naissait le saumon Des chapelets de lacs turquoise émeraude S’égrenaient à la file indienne Au commencement était la vie Des hordes de caribous arpentaient la plaine Aux premières gelées De grands vols de bernaches pointaient vers le sud faisant halte parfois sur les îles De loin en loin Un filet de fumée s’élevait de quelques tipis Sont venus les coureurs-de-bois les chercheurs d’or les marchands de sables mouvants Sous leurs pieds Une terre noire comme l’asphalte de leurs rues Ils ont creusé l’idée mine de rien Bûché le bois Chassé l’Indien Sont revenus les dinosaures Qu’on croyait disparus depuis la nuit des temps Métal hurlant Monstres d’acier Les pattes dans la fange La tête ailleurs à Montréal ou Calgary Et voici la terre promise celle qui livre tout son suc Après nous le désert La table est mise Mais le couvert reviendra-t-il jamais? Je n’aurai plus pour toi un lac ni forêt millénaire ni rivière à saumon ni orignal ni caribou Les oiseaux de passage Feront un grand détour par les contrées sauvages s’il en reste Alors nous nous dirons incrédules et contrits que nous avons perdu le nord Partager Imprimer