16 mars Coup d'oeil sur le monde Premières Nations : la longue route vers la guérison Shawna Oochoo, la présidente de White Pony Lodge, une plume d'aigle à la main, a livré un émouvant témoignage le vendredi 10 mars 2017 au...
L’ACFR amorce une année de défis REGINA - Déficit de 45 789$ pour 2016-17, coupure de 40% du financement de Patrimoine canadien pour la prochaine année, nouvelle direction...
Mur à la frontière mexicaine : des espèces en danger La construction d’un mur à la frontière entre les États-Unis et le Mexique aura des impacts dont on parle très...
Être francophone en 2017 Si on regarde d’un œil historique, au Canada, on était Français au début. Mais rapidement on est devenu Canadien...
26 novembre 2023 Gilbert Troutet 5189 Horizons - Chronique littéraire Terre promise « Quand le dernier vieux loup hurlera son ultime prière au ciel, nous entendrons pour une dernière fois la note aiguë de l’âme sacrée de bois. » (Serge Bouchard) Au commencement était le nord Le nord de ce pays où le ciel s’éternise où les aurores dansent la nuit La forêt déployait son manteau d’épinettes jusqu’aux franges de la toundra Les rivières roulaient des eaux écumeuses limpides Là naissait le saumon Des chapelets de lacs turquoise émeraude S’égrenaient à la file indienne Au commencement était la vie Des hordes de caribous arpentaient la plaine Aux premières gelées De grands vols de bernaches pointaient vers le sud faisant halte parfois sur les îles De loin en loin Un filet de fumée s’élevait de quelques tipis Sont venus les coureurs-de-bois les chercheurs d’or les marchands de sables mouvants Sous leurs pieds Une terre noire comme l’asphalte de leurs rues Ils ont creusé l’idée mine de rien Bûché le bois Chassé l’Indien Sont revenus les dinosaures Qu’on croyait disparus depuis la nuit des temps Métal hurlant Monstres d’acier Les pattes dans la fange La tête ailleurs à Montréal ou Calgary Et voici la terre promise celle qui livre tout son suc Après nous le désert La table est mise Mais le couvert reviendra-t-il jamais? Je n’aurai plus pour toi un lac ni forêt millénaire ni rivière à saumon ni orignal ni caribou Les oiseaux de passage Feront un grand détour par les contrées sauvages s’il en reste Alors nous nous dirons incrédules et contrits que nous avons perdu le nord Partager Imprimer