16 avril Économie À la rencontre de Michel Dubé, éleveur de bisons PRINCE ALBERT - Quand vous rencontrez Michel Dubé pour la première fois, vous découvrez très rapidement un personnage...
Entretiens avec des Fransaskois vivant au Québec – 3e partie Andréa Denis: quand j'étais jeune on me disait que je n'étais pas fransaskoise L'Eau Vive a rencontré Andréa Denis, une Fransaskoise récemment arrivée à Montréal. Andréa, qui...
Femmes et leadership à Gravelbourg C’est sous le thème de la Reconnaissance du leadership des femmes dans la région de Gravelbourg que l’Association...
Y aura-t-il encore des journalistes pour nous expliquer le monde? Lire Sur la ligne de feu, c'est revoir l'histoire des 40 dernières années guidé par quelqu'un qui en fut le témoin...
Le programme « Vivre en santé avec une maladie chronique » bénéficie du... Face aux maladies chroniques : comment vivre en santé? La Foire des générations avait à cœur de toucher les problèmes de santé les plus persistants auxquels...
26 novembre 2023 Gilbert Troutet 4990 Horizons - Chronique littéraire Terre promise « Quand le dernier vieux loup hurlera son ultime prière au ciel, nous entendrons pour une dernière fois la note aiguë de l’âme sacrée de bois. » (Serge Bouchard) Au commencement était le nord Le nord de ce pays où le ciel s’éternise où les aurores dansent la nuit La forêt déployait son manteau d’épinettes jusqu’aux franges de la toundra Les rivières roulaient des eaux écumeuses limpides Là naissait le saumon Des chapelets de lacs turquoise émeraude S’égrenaient à la file indienne Au commencement était la vie Des hordes de caribous arpentaient la plaine Aux premières gelées De grands vols de bernaches pointaient vers le sud faisant halte parfois sur les îles De loin en loin Un filet de fumée s’élevait de quelques tipis Sont venus les coureurs-de-bois les chercheurs d’or les marchands de sables mouvants Sous leurs pieds Une terre noire comme l’asphalte de leurs rues Ils ont creusé l’idée mine de rien Bûché le bois Chassé l’Indien Sont revenus les dinosaures Qu’on croyait disparus depuis la nuit des temps Métal hurlant Monstres d’acier Les pattes dans la fange La tête ailleurs à Montréal ou Calgary Et voici la terre promise celle qui livre tout son suc Après nous le désert La table est mise Mais le couvert reviendra-t-il jamais? Je n’aurai plus pour toi un lac ni forêt millénaire ni rivière à saumon ni orignal ni caribou Les oiseaux de passage Feront un grand détour par les contrées sauvages s’il en reste Alors nous nous dirons incrédules et contrits que nous avons perdu le nord Partager Imprimer