25 février Aînés Le défi de vieillir en français On retourne à sa langue maternelle en vieillissant Fraude, abus à l’endroit des aînés, lacunes au niveau des soins de santé. Vieillir en français est tout un...
Le départ d’Yvon Godin laissera un grand vide Un grand défenseur de la francophonie sur la scène fédérale prend sa retraite Yvon Godin a le goût de changer d’air. Après 18 ans sur la colline parlementaire, où il s’est...
Oscars: Birdman triomphe; L'hôtel Grand Budapest et Whiplash ne sont pas en reste Même nombre de nominations, même nombre de trophées: "Birdman" et "L'hôtel Grand Budapest", les grands favoris de la 87e...
Sandra Le Couteur à Saskatoon Dans le cadre d'une tournée Chemin Chez Nous, la chanteuse acadienne Sandra Le Couteur était de passage à...
Deux nouveaux titres sur l’étagère Trottinette Les Éditions Bouton d’or d’Acadie viennent de lancer deux nouveaux titres dans leur collection « Étagère...
26 novembre 2023 Gilbert Troutet 4954 Horizons - Chronique littéraire Terre promise « Quand le dernier vieux loup hurlera son ultime prière au ciel, nous entendrons pour une dernière fois la note aiguë de l’âme sacrée de bois. » (Serge Bouchard) Au commencement était le nord Le nord de ce pays où le ciel s’éternise où les aurores dansent la nuit La forêt déployait son manteau d’épinettes jusqu’aux franges de la toundra Les rivières roulaient des eaux écumeuses limpides Là naissait le saumon Des chapelets de lacs turquoise émeraude S’égrenaient à la file indienne Au commencement était la vie Des hordes de caribous arpentaient la plaine Aux premières gelées De grands vols de bernaches pointaient vers le sud faisant halte parfois sur les îles De loin en loin Un filet de fumée s’élevait de quelques tipis Sont venus les coureurs-de-bois les chercheurs d’or les marchands de sables mouvants Sous leurs pieds Une terre noire comme l’asphalte de leurs rues Ils ont creusé l’idée mine de rien Bûché le bois Chassé l’Indien Sont revenus les dinosaures Qu’on croyait disparus depuis la nuit des temps Métal hurlant Monstres d’acier Les pattes dans la fange La tête ailleurs à Montréal ou Calgary Et voici la terre promise celle qui livre tout son suc Après nous le désert La table est mise Mais le couvert reviendra-t-il jamais? Je n’aurai plus pour toi un lac ni forêt millénaire ni rivière à saumon ni orignal ni caribou Les oiseaux de passage Feront un grand détour par les contrées sauvages s’il en reste Alors nous nous dirons incrédules et contrits que nous avons perdu le nord Partager Imprimer