15 janvier Société Le Grand Duduche assassiné J’étais jeune adolescent. Tous les jeudis, j’allais à l’épicerie de mon père chercher ma copie de...
Soirée des Fêtes réussie pour le Club de l’Âge d’Or de la paroisse des Saints-Martyrs-Canadiens Le mercredi 10 décembre, les membres du Club de l’Âge d’Or de la paroisse des Saints-Martyrs-Canadiens ont...
S-205 au Sénat Une redéfinition de ‘francophone’ avant 2017? Le Comité sénatorial permanent des langues officielles a débuté ses audiences sur le projet de loi en octobre. Le 17...
L'Holodomor commémoré à Regina Si vous vous baladez dans le Parc Wascana près du parlement, à Regina, vous constaterez la présence d’une nouvelle...
Index des articles parus dans l'Eau vive au cours de 2014 Dans l’Eau vive en 2014 L’année 2014 a été forte en événements, que ce soit dans les communautés locales de la...
26 novembre 2023 Gilbert Troutet 4913 Horizons - Chronique littéraire Terre promise « Quand le dernier vieux loup hurlera son ultime prière au ciel, nous entendrons pour une dernière fois la note aiguë de l’âme sacrée de bois. » (Serge Bouchard) Au commencement était le nord Le nord de ce pays où le ciel s’éternise où les aurores dansent la nuit La forêt déployait son manteau d’épinettes jusqu’aux franges de la toundra Les rivières roulaient des eaux écumeuses limpides Là naissait le saumon Des chapelets de lacs turquoise émeraude S’égrenaient à la file indienne Au commencement était la vie Des hordes de caribous arpentaient la plaine Aux premières gelées De grands vols de bernaches pointaient vers le sud faisant halte parfois sur les îles De loin en loin Un filet de fumée s’élevait de quelques tipis Sont venus les coureurs-de-bois les chercheurs d’or les marchands de sables mouvants Sous leurs pieds Une terre noire comme l’asphalte de leurs rues Ils ont creusé l’idée mine de rien Bûché le bois Chassé l’Indien Sont revenus les dinosaures Qu’on croyait disparus depuis la nuit des temps Métal hurlant Monstres d’acier Les pattes dans la fange La tête ailleurs à Montréal ou Calgary Et voici la terre promise celle qui livre tout son suc Après nous le désert La table est mise Mais le couvert reviendra-t-il jamais? Je n’aurai plus pour toi un lac ni forêt millénaire ni rivière à saumon ni orignal ni caribou Les oiseaux de passage Feront un grand détour par les contrées sauvages s’il en reste Alors nous nous dirons incrédules et contrits que nous avons perdu le nord Partager Imprimer