Search

Actualité de l'Eau vive

Autochtones / Métis

Des facteurs socioéconomiques et culturels influent sur la performance au chapitre de l'éducation et des compétences

Il faut mieux comprendre les défis particuliers auxquels sont confrontés les autochtones.

Selon un nouveau rapport du Conference Board du Canada sur l'éducation et les compétences dans les territoires produit dans le cadre de l'analyse Les performances du Canada, les résultats des territoires au chapitre de l'éducation et des compétences sont inférieurs à ceux des provinces en raison d'écarts notables entre les...
Arthur Denis, leader et conteur fransaskois

L’autobiographie d’Arthur Denis, "Mémoires du Shérif de Champêtre County"...

Arthur Denis, leader et conteur fransaskois

Au sud de Saskatoon se dresse le ranch Champêtre County. J’ai pu le connaître non pas en me rendant sur place, mais en lisant...
Omnium de volleyball

Un projet de l'AJF et du CÉF

Omnium de volleyball

C’est sous le signe de la fraternité que s’est déroulé l’Omnium fransaskois de volleyball au centre Henk...
Première464465466467469471472473Dernière

Le Fil fransaskois

Arthur Béague 10105

Faire la pluie et le beau temps

Vieille de 1 732 ans, cette expression signifie « décider de tout, se croire tout permis ». L’Homme, dans sa soif perpétuelle de contrôle absolu, endosse depuis plusieurs décennies le costume de Dieu de la météo. Mais à quel prix ?

L’eau est devenue en l’espace de quelques décennies un or bleu aux enjeux considérables. Son entrée à la bourse de Chicago fin 2020 ne présage rien de bon. Sécheresse, famine, transmission de maladies, guerres… Le manque d’eau est responsable de tous ces maux. L’équation est simple mais bonne à rappeler : sans eau, pas de vie.

À la recherche de l’Eldorad’eau !

Le réchauffement climatique a sérieusement accéléré la donne et aujourd’hui de nombreux scientifiques se retroussent les manches pour trouver la précieuse substance. Une quête qui vire à l’obsession à Dubaï où, dans les champs de gratte-ciel perdus en plein désert, il n’y a plus que l’argent qui coule à flots. La trouvaille des têtes pensantes : l’ensemencement des nuages ! 

Si la technique a été expérimentée pour la première fois à New York en 1946 pour faire face à la sécheresse, elle est là-bas particulièrement développée. Des avions scrutent le ciel à la recherche des nuages qui passent au-dessus du territoire et, une fois le cumulus repéré, les pilotes tirent des fusées qui contiennent des cristaux de sel.

Le sel a la capacité d’agréger les minuscules gouttelettes d’eau afin qu’elles forment une grosse goutte qui tombe sous l’effet de la gravité. Même s’il est très difficile de mesure l’effet d’une telle mesure, cette technique aurait permis d’augmenter la pluviométrie de 15 à 20 % selon certaines sources.

Vers une guerre des nuages ?

En Alberta, cette pratique est utilisée pour lutter contre la grêle. L’ensemencement des nuages accroît le nombre de granules de glace qui forment les nuages de grêle tout en réduisant la taille de chaque granule, limitant ainsi les dégâts causés par les chutes de grêle.

Terrence Krauss, météorologue à la Société de gestion des phénomènes météorologiques violents de l’Alberta (Alberta Severe Weather Management Society), affirmait à CBC en 2014 que, sans l'ensemencement des nuages, les Albertains subiraient jusqu'à 40 % de dommages supplémentaires lors des tempêtes de grêle estivales.

Il n’existe pas à ce jour de loi internationale qui protège les nuages. Le cumulus, coton au vent, avait peut-être prévu de grossir tout doucement avant de libérer son trop-plein d’eau dans le pays voisin. Le voilà fauché en plein vol à l’aube de sa jeunesse. En dessous, on chante sous la pluie, et à côté on pleure.

Loin d’être anecdotique, la guerre des nuages fait naître des conflits un peu partout dans le monde. Des tensions sont apparues entre la Chine et l’Inde, cette dernière accusant son voisin d’influer sur ses précipitations.

En plus de modifier la pluviométrie à l’échelle mondiale, ces techniques creusent les inégalités entre les pays riches, capables de mettre des millions sur la table, et les pays pauvres qui n’ont plus que les yeux pour pleurer.

Comme si les tensions géopolitiques n’étaient pas assez fortes, nous vivons dans un monde où tout a un prix et un propriétaire. Les plus heureux sont peut-être ceux qui ont la tête dans les nuages.

 

Partager

Imprimer

Coopérative des publications fransaskoises
210 – 1440, 9e Avenue Nord
Regina (Saskatchewan) S4R 8B1
Tél. 306-347-0481
Téléc. 306-565-3450

Copyright 2025 Coopérative des publications fransaskoises Conditions d'utilisation Déclaration de confidentialité
Back To Top