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Le Fil fransaskois

Abolition des frais scolaires : une victoire pour les familles fransaskoises

Abolition des frais scolaires : une victoire pour les familles fransaskoises

Le 9 mai, le Conseil scolaire fransaskois (CSF) a annoncé l’abolition des frais scolaires de 150 dollars par mois pour les élèves de prématernelle et de maternelle à temps plein. Cette décision marque la fin d’un combat de près d’un an mené par des parents et des organismes communautaires qui dénonçaient un fardeau financier injuste.

L’annonce soudaine de l’imposition de ces frais en juin 2024 avait provoqué de vives réactions dans la communauté fransaskoise.

Le Collectif des parents inquiets et préoccupés (CPIP) ainsi que des parents engagés, comme Maria Ferré à Saskatoon, ont multiplié les actions : lettres, mobilisations et plaidoyers.

À Regina, une pétition a recueilli 160 signatures, tandis qu’à Saskatoon, une étude comparative a révélé un écart économique défavorable aux francophones par rapport aux anglophones.

Au terme d’une année scolaire d’efforts communautaires collectifs, ces actions ont finalement porté leurs fruits, puisque la mesure d’abolition entrera en vigueur dès la rentrée de septembre 2025. 

Jean de Dieu Ndayahundwa, porte-parole du CPIP à Regina, salue la nouvelle annonce, même s’il regrette son retard : « Toute une année est déjà passée, et c’était très pesant pour les familles », déplore-t-il.

Un soulagement

Maria Ferré, mère d’une enfant de 4 ans et ancienne vice-présidente de l'Association des parents de l'École canadienne-française (APÉCF) à Saskatoon, témoigne des difficultés engendrées par les frais imposés soudainement aux parents.

« Le service de garde après l’école est à 250 dollars par mois et certains parents en avaient besoin avant et après l’école. Ajouter 150 dollars par mois pour l’école, c’était vraiment trop. »

Cette dernière indique même avoir envisagé d’inscrire sa fille dans un centre anglophone, où les tarifs étaient plus abordables. Une situation qu’elle jugeait « injuste et problématique », ce qui l’a poussée à s’engager.

« À Saskatoon, les parents se sont parlé après l’école, ont organisé des rencontres virtuelles, ont écrit des lettres et ont participé à des rencontres du CSF. Je tiens à souligner l’importance de notre travail collaboratif et communautaire, et nous accueillons cette nouvelle avec soulagement. »

La maman salue également l’appui du conseiller scolaire de Saskatoon, Roger Gauthier, qui a joué un rôle clé en facilitant le dialogue entre les parents et l’administration. Elle se dit « reconnaissante » de l’écoute et de la décision prise par le conseil scolaire.

Une question en suspens

Si l’abolition des frais est une avancée majeure, la question du financement des services éducatifs francophones reste néanmoins épineuse.

Le CSF justifiait l’imposition de ces frais en réponse au financement partiel de la maternelle et à l’absence de financement de la prématernelle par le gouvernement provincial.

« Le CSF doit trouver un moyen d’avoir un budget qui corresponde à ses besoins. S’il le faut, nous irons devant les tribunaux », affirme Jean de Dieu Ndayahundwa.

Le CPIP se dit prêt à soutenir une action en justice contre le gouvernement provincial, estimant que les droits constitutionnels des francophones ne sont pas respectés.

« Peu importe les gouvernements, aucun financement majeur n’a été octroyé sans passer par les tribunaux », note-t-il.

Malgré les défis, les parents fransaskois gardent espoir. Pour sa part, Maria Ferré appelle à des « discussions visionnaires » sur l’éducation de la petite enfance en Saskatchewan.

« Les parents veulent des services équitables, abordables et accessibles en français », insiste-t-elle.

Pour le CPIP, la prochaine étape est claire : veiller à ce que ces frais ne reviennent pas et continuer de militer pour un financement pérenne.

« Nous restons vigilants », conclut Jean de Dieu Ndayahundwa. Une chose est sûre : ce dossier a prouvé que la mobilisation communautaire pouvait porter ses fruits.

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