2 mai Santé Les besoins en et soins infirmiers la bilingues toujours criants en Saskatchewan Alors que la cérémonie de remise des diplômes de la première cohorte du programme bilingue de sciences infirmières de La Cité universitaire...
Les Fransaskois solidaires pour le 25e Francothon Lancé le 14 avril, le Francothon en est à sa 25e année d’activité. En partenariat avec Radio-Canada Saskatchewan, la Fondation fransaskoise...
La diversité linguistique, une sagesse africaine On entend souvent dire que l’avenir de la Francophonie se trouve en Afrique. Cette proposition relève de l’accroissement démographique...
Un monde sans guerre, une utopie? Alors que la Russie ne donne aucun signe de vouloir mettre fin à la guerre en Ukraine, le public canadien est bombardé d’images et subit les...
Maintenant ou jamais Le 4 avril dernier, le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) publiait le troisième et dernier volet de...
26 novembre 2023 Gilbert Troutet 4954 Horizons - Chronique littéraire Terre promise « Quand le dernier vieux loup hurlera son ultime prière au ciel, nous entendrons pour une dernière fois la note aiguë de l’âme sacrée de bois. » (Serge Bouchard) Au commencement était le nord Le nord de ce pays où le ciel s’éternise où les aurores dansent la nuit La forêt déployait son manteau d’épinettes jusqu’aux franges de la toundra Les rivières roulaient des eaux écumeuses limpides Là naissait le saumon Des chapelets de lacs turquoise émeraude S’égrenaient à la file indienne Au commencement était la vie Des hordes de caribous arpentaient la plaine Aux premières gelées De grands vols de bernaches pointaient vers le sud faisant halte parfois sur les îles De loin en loin Un filet de fumée s’élevait de quelques tipis Sont venus les coureurs-de-bois les chercheurs d’or les marchands de sables mouvants Sous leurs pieds Une terre noire comme l’asphalte de leurs rues Ils ont creusé l’idée mine de rien Bûché le bois Chassé l’Indien Sont revenus les dinosaures Qu’on croyait disparus depuis la nuit des temps Métal hurlant Monstres d’acier Les pattes dans la fange La tête ailleurs à Montréal ou Calgary Et voici la terre promise celle qui livre tout son suc Après nous le désert La table est mise Mais le couvert reviendra-t-il jamais? Je n’aurai plus pour toi un lac ni forêt millénaire ni rivière à saumon ni orignal ni caribou Les oiseaux de passage Feront un grand détour par les contrées sauvages s’il en reste Alors nous nous dirons incrédules et contrits que nous avons perdu le nord Partager Imprimer