11 novembre Histoire et patrimoine Le jour du Souvenir, mais le souvenir de qui ? En ce jour du souvenir, nos pensées se tournent le plus souvent vers cette « masse anonyme » de soldats qui, pourtant, possèdent tous...
Robsart : une communauté effacée par le temps Parmi les bâtisses vides situées sur la rue principale de Robsart, on trouve une quincaillerie, un garage, un centre communautaire, un hôpital et...
L’Eau vive, dépositaire de la mémoire fransaskoise Par le biais de son Centre des archives fransaskoises, la Société historique de la Saskatchewan compte numériser tous les numéros...
Hors Québec, lire en français reste un défi Dégoter des livres en français en milieu francophone minoritaire est loin d’être évident.
L’Eau vive à l’ère du numérique À travers ses cinquante ans d’existence, L’Eau vive est restée et continue d'être fidèle à la communauté...
11 décembre 2017 Marie Galophe 29068 2017 Quels livres en français pour la Saskatchewan ? La bibliosphère saskatchewannaise La Cité universitaire francophone de l’université de Regina a encore une fois servi de lieu d’échange communautaire grâce à la table-ronde intitulée « La bibliosphère de la Saskatchewan », animée par le professeur Richard Russo, le jeudi 30 novembre dernier. L’échange a porté sur les bibliothèques comme espace de découverte n’offrant cependant pas la même qualité d’expérience pour les francophones. Invité par le Centre canadien de recherche sur les francophonies en milieu minoritaire (CRFM), ce professeur de géographie culturelle et amoureux des livres a présenté le résultat de ses recherches sur la présence des livres en français dans les bibliothèques de la province. Il les considère en effet comme des espaces participant au maintien des identités culturelles. D’où l’intérêt qu’elles présentent dans les communautés francophones en situation minoritaire. À partir des dernières données du recensement, Richard Russo a considéré la question en se concentrant sur les 55 % des francophones de la province vivant hors des centres urbains que sont Regina et Saskatoon. Il a donc ensuite arpenté les petites communes ayant 10 % et plus de francophones. Ses visites dans les bibliothèques ou les centres communautaires jouant ce rôle ont révélé des résultats qui n’ont pas manqué de susciter la discussion entre les 9 participants présents. Si Richard Russo a établi qu’il y a beaucoup de livres en français disponibles, plusieurs problèmes émergent. D’abord celui des passeurs de culture. Même si les livres sont disponibles en français, il manque souvent de ressources humaines sur le terrain pour les mettre en valeur et créer un lien entre les livres et leur lecteur, au moyen d'une bonne organisation des ressources ou d'une valorisation des titres, par exemple. Se pose aussi la question des politiques d’achat ou d’approvisionnement des bibliothèques. Que ce soit un nombre élevé de titres traduits vers le français ou une sélection de livres publiés il y a 20 ans, les indices relevés par Richard Russo pointent, entre autres, un manque de cohérence et d’actualité en termes de sélection des ouvrages sur les étagères de nos bibliothèques. Les interventions des différents participants ont cependant mis en lumière le travail des Éditions de la nouvelle plume ou du Collège Mathieu pour contribuer positivement à la vitalité de la bibliosphère de la Saskatchewan. Reste le besoin criant d’une politique concertée au niveau provincial en termes d’achat, de diffusion et de valorisation des livres en français, non seulement pour répondre à la demande, mais aussi pour créer le besoin de lire en français. Partager Imprimer