Débats houleux entre CSF et parents

La réembauche de Bernard Roy au cœur de l’Assemblée des électeurs du CSF

André Denis et Bernard Roy lors de l'ouverture officielle du Pavillon secondaire des Quatre-Ventes à Regina en 2014

André Denis et Bernard Roy lors de l'ouverture officielle du Pavillon secondaire des Quatre-Ventes à Regina en 2014

Photo : Clémence Laudren (2014)
REGINA - L’assemblée générale des électeurs du Conseil scolaire fransaskois qui s'est tenue  vendredi le 11 mars était hautement attendue. Une semaine plus tôt, une rumeur circulait à l’effet que monsieur Bernard Roy allait être embauché de nouveau à titre de directeur de l’éducation du CÉF. Celle-ci a provoqué la création d’une pétition en ligne (signée par près de 300 personnes). Le matin même de l’assemblée, un communiqué officiel du Conseil scolaire fransaskois (CSF) confirmait cette rumeur. 

Monsieur Roy a occupé ce poste entre décembre 2008 et février 2014. Il a démissionné pour des raisons de santé quelques mois avant que le gouvernement provincial demande à sa vérificatrice de faire un examen approfondi des procédures administratives du CÉF. Son rapport, publié le 26 septembre 2016, critiquait sévèrement l’administration et les politiques internes du CÉF.

Après la nomination d’une présidence d’assemblée, Martin Prince de North Battleford a proposé d’ajouter le point « Embauche de la direction de l’éducation » à l’ordre du jour. Le ton était donné pour une assemblée mouvementée. 

Ce point a accaparé une bonne part de la rencontre avec des échanges qui ont duré près de deux heures. Il y a eu une pléthore de questions de la part de parents un peu partout en province pour qui cette embauche semble irresponsable considérant le contexte du départ de monsieur Roy. 

Monsieur Alpha Barry, élu du CSF, a répondu à la majorité des questions, évitant de donner des informations d’ordre confidentiel relatives à cette embauche. Il a surtout demandé aux parents de faire confiance à la décision du Conseil. 

« Monsieur Roy est le meilleur candidat pour répondre aux besoins actuels du CÉF » a déclaré le président du Conseil, monsieur André Denis. Il a d’ailleurs demandé d’attendre six mois le temps qu’une évaluation du futur directeur ait lieu. Les réponses n’ont évidemment pas satisfait les parents inquiets par le retour de monsieur Roy à la barre du CÉF. 

Une recommandation a été déposée à l’assemblée pour que le Conseil n’embauche pas monsieur Roy. Un vote majoritaire a appuyé cette recommandation qui a été adoptée en fin de rencontre. La majorité des parents s’opposant à la recommandation se trouvait à Regina. Un vote de non-confiance à l’égard du Conseil a aussi été déposé, 49 personnes ont voté en faveur de cette résolution.

Les débats houleux autour de cette question ont presque éclipsé les points de l’Assemblée portant sur le rapport annuel et une mise à jour du processus de planification stratégique quinquennal, qui est d’ailleurs toujours en cours.  Ces points ont été passés en revue à haute vitesse puisque la réservation du système de visioconférence se terminait à 11h30. Plusieurs parents ont quitté avant la fin de cette réunion car dans leur cas, c’est la réservation de la gardienne qui arrivait à terme.


Embauche de Bernard Roy : le CSF met les freins

Message du président du Conseil scolaire fransaskois

« À la lumière des commentaires et des propositions entendus lors de l'Assemblée annuelle des électeurs du Conseil des écoles fransaskoises (CEF) du 11 mars 2016 incluant :

·      un vote de non-confiance l'égard du Conseil scolaire fransaskois,

·      le dépôt d'une pétition où une proportion importante de nos parents démontre leur désaccord avec la décision prise par le CSF à propos de la nomination de la prochaine direction générale, 

·      l'importance des recommandations émises de la vérificatrice générale,

J'informe aujourd'hui les parents et la communauté fransaskoise que ces commentaires et ces propositions seront portés à nouveau à l'attention de tous les conseillères et conseillers du Conseil scolaire fransaskois (CSF).

À titre de président, je vais donc demander aux conseillères et conseillers du CSF d'entreprendre une analyse complète de l'information devant nous avant de procéder aux prochaines étapes pour l'embauche de la prochaine direction générale. Il est important que le Conseil soit à l'écoute des parents de notre communauté scolaire. »

André Denis,
Président du Conseil scolaire fransaskois
  - 
15 mars 2016 


Petit rappel du rapport de la vérificatrice provinciale

Le rapport de la vérificatrice provinciale dressait un portrait sévère de la gestion du CÉF. Les principaux problèmes identifiés étaient :

  • -       mauvaise gestion du risque
  • -       offre de services sans qu’il y ait entente de financement (ex. : accueil des élèves de l’Alberta à l’école de Lloydminster sans engagement du gouvernement albertain);
  • -       dépenses importantes (jusqu’à 680 000$) engagées sans signature de contrats;
  • -       manque d’analyse dans le processus de décision.

Dans un communiqué daté du 3 décembre 2014, le CSF acceptait les recommandations du rapport de la vérificatrice, soulignant les correctifs apportés depuis l’entrée en poste du directeur de l’éducation par intérim, Donald Michaud.

Imprimer
29564 Noter cet article:
Pas de note

Actualité juridique (L'Eau vive)

L'Alberta reviendra-t-elle bilingue comme au temps des Métis? L'Alberta reviendra-t-elle bilingue comme au temps des Métis?

L'Alberta reviendra-t-elle bilingue comme au temps des Métis?

La Cour suprême du Canada décidera prochainement si l’Assemblée législative de l’Alberta a l’obligation constitutionnelle d’adopter et de publier ses lois à la fois en français et en anglais. Pour ce faire, elle sera appelée à interpréter les droits historiques d’un rameau souvent oublié de la famille francophone du Canada, soit les Métis de langue française de l’Ouest canadien.

La directive en matière de soins de santé La directive en matière de soins de santé

La directive en matière de soins de santé

La Loi sur les directives en matière de soins de santé et la prise de décisions au nom d’autrui (Health Care Directive and Substitute Health Care Decision Makers Act) fournit le cadre nécessaire à la préparation d’une directive en matière de soins de santé en Saskatchewan. Avant que cette loi n’entre en vigueur, on utilisait le terme testament...
RSS
Première678910111214

Nouvelles de l'AJEFS


Centre Info-Justice

L'AJEFS sur Facebook