Appui des députés communautaires aux revendications scolaires fransaskoises

Le président de l'Assemblée communautaire fransaskoise, Roger Gauthier

Le président de l'Assemblée communautaire fransaskoise, Roger Gauthier

« Quand il est question de nos droits constitutionnels, on a un devoir d’appuyer ceux qui les revendiquent. »
Photo : Jean-Pierre Picard (2018)
Dans ses démarches de représentation auprès du gouvernement provincial, le président du Conseil scolaire fransaskois (CSF), Alpha Barry, affirme qu’il se fait régulièrement demander si la communauté est derrière leurs demandes. C’est ce qui a motivé le CSF à demander aux élus de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) d’adopter une résolution appuyant ses démarches pour obtenir un meilleur financement pour les écoles fransaskoises.

Pour le président de l’ACF, Roger Gauthier, « quand il est question de nos droits constitutionnels, on a un devoir d’appuyer ceux qui les revendiquent. »  Lors de leur rencontre, qui s’est déroulée les 15 et 16 juin à Saskatoon, les députés communautaires de l’ACF ont répondu positivement à la requête du CSF, mais avec une nuance. 

Le CSF avait soumis une suggestion de proposition à l’ACF dans laquelle on trouvait des références aux divers recours juridiques du conseil scolaire et du Collectif des parents inquiets et préoccupés (CPIP). L’ACF a choisi d’adopter une proposition qui se concentre sur les objectifs visés sans se mouiller sur les moyens pour les atteindre. 

Proposition adoptée par l’ACF :

En respect de l’article 23 de la Charte canadienne des droits et des libertés, il est résolu que l’ACF s’engage à appuyer politiquement le CSF et le réseau associatif fransaskois en vue d’obtenir des espaces scolaires/communautaires adéquats pour l’ensemble de la communauté fransaskoise afin de faire respecter nos droits constitutionnels.

Les députés ont été unanimes à dénoncer le sous-financement des infrastructures scolaires fransaskoises et le manque d’espace qui en résulte. Dans plusieurs communautés, les écoles fransaskoises et les associations communautaires se partagent des espaces communs. Avec la hausse des inscriptions des dernières années, le volet scolaire empiète de plus en plus sur l’espace communautaire.

Si les élus de l’ACF ont préféré jouer de prudence en n’appuyant pas ouvertement les démarches juridiques du CSF et du CPIP, c’est qu’ils ont en mémoire les difficultés rencontrées il y a quelques années dans leurs tractations avec certains représentants du gouvernement provincial. Ces derniers refusaient souvent des demandes de la communauté fransaskoise en faisant référence aux recours juridiques du CSF. Mais, comme l’a fait remarquer Rachelle Deault, députée communautaire du district de Bellevue, « aurait-on eu une troisième école à Regina, cette année, s’il n’y avait pas eu de pressions légales ? »

Imprimer
37999 Noter cet article:
Pas de note

Actualité juridique (L'Eau vive)

L'Alberta reviendra-t-elle bilingue comme au temps des Métis? L'Alberta reviendra-t-elle bilingue comme au temps des Métis?

L'Alberta reviendra-t-elle bilingue comme au temps des Métis?

La Cour suprême du Canada décidera prochainement si l’Assemblée législative de l’Alberta a l’obligation constitutionnelle d’adopter et de publier ses lois à la fois en français et en anglais. Pour ce faire, elle sera appelée à interpréter les droits historiques d’un rameau souvent oublié de la famille francophone du Canada, soit les Métis de langue française de l’Ouest canadien.

La directive en matière de soins de santé La directive en matière de soins de santé

La directive en matière de soins de santé

La Loi sur les directives en matière de soins de santé et la prise de décisions au nom d’autrui (Health Care Directive and Substitute Health Care Decision Makers Act) fournit le cadre nécessaire à la préparation d’une directive en matière de soins de santé en Saskatchewan. Avant que cette loi n’entre en vigueur, on utilisait le terme testament...
RSS
Première678910111214

Nouvelles de l'AJEFS


Centre Info-Justice

L'AJEFS sur Facebook