Un voyage dans la penderie qui dégénère
Bayla Pollick

Un voyage dans la penderie qui dégénère

Poursuivons notre aventure idiomatique québécoise… dans la penderie ! Quand on parle à travers son chapeau, on parle à tort et à travers. Quand on met ses culottes, on assume ses responsabilités. Et puisque les bottines doivent suivre les babines, lançons-nous !

Ayant de l’eau dans la cave, on porte un pantalon trop court. Les charrues ne sortant pas juste en hiver, on a la braguette ouverte...

Peu importe, s’habillant en pelures d’oignon, on met en couches sa tenue. Mais s’habillant comme la chienne à Jacques, on est bizarrement vêtu. Tiré à quatre épingles, par contre, on se vêtit très élégamment. Les vêtements ayant refoulé au lavage, ils n’ont rétréci que dans la machine à laver.

On est submergé par notre monde stressant. Et ayant de la broue dans le toupet, on est sans doute très affairé. Mais n’ayant plus le tic-tac pis l’air d’aller, on est tout à fait crevé. Ayant les yeux dans la graisse de bines, on s’est réveillé à plat. Débiscaillé par la charrette, on a les traits tirés et les vêtements fripés, comme quelqu’un qui a passé une nuit blanche.

Quand on a les yeux dans le même trou, on a l’esprit engourdi et du mal à voir. Dormir au gaz, c’est manquer de vigilance, tarder à répondre. Quand on en a plein son cas’ (casque), on est au bout du rouleau, contrarié par une situation désagréable.

Étant de bonne heure sur le piton, d’autre part, on œuvre avec verve. Ayant la couenne dure, on a du ressort. Ayant du front tout le tour de la tête, on a de l’audace. Ayant un front de bœuf, on a du culot. Étant comme une queue de veau, on tient difficilement en place, comme un boute-en-train.

Malgré tout ce dynamisme évident, ayant des croûtes à manger, on a du chemin à parcourir, de l’expérience à acquérir et des choses à apprendre avant de réussir son coup.

Bien que niaisant avec le puck (la rondelle), on hésite d’abord, prenant son temps par rapport à quelqu’un ayant déjà tranché. Pas barré à quarante, on manifeste, enfin, peu de retenue dans l’affaire, ne craignant pas de pousser les choses et de s’avancer sans s’imposer de limite.

Le jeu étant dans les trois X, c’est absolument épatant. Mais puisque tout est un aria, en fin de compte, trop compliqué, il vaut mieux passer à autre chose de plus compréhensible.

Le boss des bécosses ? C’est un type détestable faisant preuve d’une autorité prétentieuse. Un quétaine ? Il est considéré comme ridicule, sans être grossier, en raison de son manque de raffinement. Et une mouche à marde ?  Eh bien, c’est quelqu’un qui dérange constamment les autres. Les oreilles ont dû lui siler, c’est dit d’une personne dont on a beaucoup parlé en son absence.

Entre-temps, faisant la baboune, on est boudeur. Ayant la chienne, on a peur. Paqueté comme un œuf, on est saoul. Étant à côté de la track, on se trompe. Ayant les mains pleines de pouces, on est empoté. Se noyant dans un verre d’eau, on est désemparé au moindre changement.

Ayant la tête à Papineau, toutefois, on est intelligent. Étant ratoureux, on est rusé. Étant gras dur, on est prospère. Ayant le piton collé, on est pris d’un fou rire. Et fou comme un balai, on est fou de joie. Tout est sur la coche – vraiment exceptionnel.

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