Leanne Tremblay
/ Catégories: Arts et culture, Musique

Une rencontre joyeuse entre deux univers

Le 8 avril, le resto-bar The Cure de Regina a assisté à la belle rencontre de la musique jazz du groupe québécois Carl Mayotte Quintet et du style prairie folk de la Fransaskoise Sylvie Walker.

Une quarantaine de personnes ont eu la chance d’assister à la rencontre entre ces deux genres de musique complètement différents.

Sylvie Walker crée de la musique prairie folk qui fait part de ses expériences dans les Prairies. La religion, la mort et la nostalgie sont des thématiques récurrentes dans ses chansons, ce qui résonne visiblement avec son public.

« J’essaie de créer une sorte de contraste entre les histoires et les blagues que je raconte entre les chansons et les thèmes abordés dans mes paroles. C’est important pour moi de parler de ces sujets souvent considérés tabous. »

La musique du groupe de jazz Carl Mayotte Quintet, elle, est loin d’être mélancolique. Mais sa diversité évoque une large étendue d’émotions.

« Le jazz est un style impossible à définir. C’est un style qui encourage toujours la fusion, vu que ça a été créé par plusieurs cultures différentes », explique le bassiste Carl Mayotte.

Et d’ajouter : « Moi, je définirais ma musique comme une rencontre joyeuse entre différents styles musicaux. On peut avoir des éléments de swing, de jazz, de funk, de rock, et de musique de Turquie, du Brésil, de Cuba. » 

Toujours une histoire

Dans les chansons de Sylvie Walker, comme Cimetière et Éveline, les paroles jouent un rôle important, ainsi que les courtes anecdotes entre deux chansons.

Avant de jouer Éveline, une réflexion sur les funérailles, l’artiste a partagé le proverbe « le deuil est le prix de l’amour ».

Carl Mayotte a joué exclusivement des compositions instrumentales dénuées de paroles. Les histoires racontées étaient alors à découvrir progressivement.

« Mon intention est de faire de la musique instrumentale. Je trouve qu'on n’en entend pas assez. Contrairement à la musique vocale, on peut se créer sa propre histoire. Il n'y a pas de paroles pour nous diriger, seulement un titre qui peut nous guider. Ça encourage l'imagination. C'est un peu comme quand on lit un livre et qu’on se crée notre propre histoire dans la tête. »

Célébrer des amitiés

Pour Sylvie Walker, les spectacles permettent « de rencontrer plein de beau monde et de créer des moments de connexion », souvent avec d’autres francophones.

Et c’est aussi une occasion de se retrouver entre amis. « C'est moins intimidant avec de la compagnie », dit-elle.

Carl Mayotte partage ce sentiment : « Qu'est-ce qui inspire ma musique ? Premièrement, les musiciens avec qui je joue ! »

Pour preuve, la relation entre le bassiste et ses quatre camarades, Stéphane Chamberland, Gabriel Cyr, Francis Grégoire et Damien Jade-Cyr était bien apparente lors du concert.

En outre, la tournée du quintette dans l’Ouest canadien est une façon de créer des liens avec d’autres musiciens et francophones.

« C'est le fun d'échanger, de voir les différences et de créer des ponts pour renforcer une unité francophone. Pour la survie du français, c'est essentiel. On est une minorité, mais dans le monde, il y a encore un fait français extrêmement fort et excellent », commente Carl Mayotte.

Le groupe Carl Mayotte Quintet sera de retour en Saskatchewan en mars 2026.

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