Études universitaires : une entente qui change la donne pour les francophones de la Saskatchewan

Études universitaires : une entente qui change la donne pour les francophones de la Saskatchewan

Le 7 mai, un protocole d'entente a été signé entre la Cité universitaire francophone de l'Université de Regina et l'Université d'Ottawa, marquant une avancée majeure pour l'éducation postsecondaire en français en Saskatchewan.

L’objectif de l’entente est clair : offrir aux Fransaskois davantage de possibilités d'étudier en français sans avoir à quitter leur province.

Cet accord, scellé lors d'une cérémonie officielle sur le campus de la Cité, ouvre la voie à une collaboration inédite entre les deux institutions.

« C’est un pas de géant pour la francophonie saskatchewanaise », commente Yves Pelletier, vice-recteur associé à la Francophonie à l’Université d’Ottawa.

Fruit d'un travail collaboratif avec la communauté fransaskoise et le réseau de l'Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC), dont font partie la Cité et l'Université d'Ottawa, le projet s'inscrit dans une dynamique plus large de renforcement de l'éducation universitaire en français en milieu minoritaire.

« Cette entente répond aux attentes de longue date de la communauté fransaskoise et donne aux étudiants la possibilité d'étudier et de s'épanouir en Saskatchewan », souligne Sophie Gaudet, doyenne par intérim de la Cité.

Une approche progressive

Dans un premier temps, des cours en français seront intégrés dans des formations existantes à l'Université de Regina.

« En contexte minoritaire, il faut être réaliste : les effectifs étudiants sont limités et les coûts plus élevés », explique Yves Pelletier.

L'objectif initial est de proposer des cours dispensés par Ottawa de façon synchrone ou asynchrone, c’est-à-dire en temps réel ou bien en autonomie, avant d'atteindre à terme une offre complète en français.

Jusqu'ici, les étudiants fransaskois devaient choisir entre étudier en anglais ou quitter la province pour des établissements comme le Campus Saint-Jean en Alberta ou l'Université de Saint-Boniface au Manitoba.

« Beaucoup viennent déjà à Ottawa, mais nous ne voulons pas appauvrir la communauté fransaskoise », insiste Yves Pelletier.

Fondé sur le principe « par et pour la communauté », le projet répond à une demande forte pour des formations professionnalisantes.

« On parle de gestion, de santé, d'éducation : des secteurs où le bilinguisme est un atout », précise Sophie Gaudet, citant l'exemple des sciences infirmières dont l'option bilinguisme a suscité plus de 50 candidatures.

Yves Pelletier ajoute : « Nous voulons que ces cours mènent à des emplois concrets, particulièrement dans les services en français », évoquant les besoins dans les organismes à but non lucratif, le juridique ou la santé.

Changer la donne

Désormais, le défi sera de changer les mentalités et de faire connaître cette nouvelle option auprès du public cible.

« Après des décennies à dire aux Fransaskois qu'ils devaient partir ou étudier en anglais, il faut maintenant leur montrer que des options de qualité existent ici », souligne le vice-recteur de l’Université d’Ottawa.

L’institution ontarienne, la plus ancienne et la plus grande institution postsecondaire bilingue au pays, apporte à ce partenariat une légitimité académique incontestable.

Si les inscriptions pour septembre 2025 devraient rester modestes, l'ambition est d’établir une nouvelle dynamique sur le long terme.

« Même s'il n'y a que 30 étudiants à la prochaine rentrée, c'est 30 familles qui bénéficieront d'une opportunité inédite », retient Yves Pelletier.

De quoi conforter la place de la Cité francophone de Regina qui vient de fêter ses 10 ans comme acteur central de l'enseignement universitaire en français dans la province.

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