Arthur Béague

À quatre pattes, comptez celles des autres !

Herpyllus ecclesiasticus

Herpyllus ecclesiasticus

Araignée du pasteur de l’Est
Crédit : Philip N. Cohen

Si les ours noirs, les caribous des bois et autres geais bleus font la fierté de notre province et reçoivent toute la lumière, il ne faudrait pas laisser que des miettes aux arthropodes. Avec le Winter Bug Count, contribuez vous aussi au recensement des petites bêtes et devenez de véritables entomologistes. À vos loupes !

Arthro quoi ? Du grec arthron signifiant « articulation » et podos signifiant « pied », l’embranchement des arthropodes est de très loin celui qui possède le plus d’espèces dans le règne animal : 80 % des espèces animales connues en font partie. 

Ce sont, plus vulgairement, des invertébrés à pattes articulées. Vous l’aurez compris, nous n’en faisons pas partie. Que trouve-t-on donc dans ce grand fourre-tout que sont les arthropodes et, surtout, comment classer leurs individus ? Rien de plus simple : il suffit de compter les pattes !

Trois paires de pattes, et c’est un insecte. Quatre paires ? Vous avez devant vous un arachnide, groupe qui comprend les araignées, les scorpions et autres acariens. De cinq à sept pattes ? Vous êtes sûrement les pieds dans l’eau avec les crustacés ! 

Enfin, si vous soupirez à l’idée de devoir compter un nombre incroyable de pattes, c’est qu’il s’agit d’un myriapode, communément appelé mille-pattes ! Si l’emploi de ce terme est abusif, c’est en 2021 qu’un myriapode a été découvert pour la première fois avec, effectivement, plus de mille pattes. L’eumillipes persephone, myriapode australien, peut en effet compter jusqu’à 1 306 pattes !

Créé le 2 décembre 2021 sur le site de sciences participatives iNaturalist, le Winter Bug Count a pour objectif de récolter un maximum de données sur les populations d’arthropodes en Alberta et en Saskatchewan durant nos mois d’hiver les plus froids, soit du 2 décembre au 1er mars 2022. 

Tout comme avec le Global Big Day pour les oiseaux, les sciences participatives ont de plus en plus de poids dans la communauté scientifique. Et pour cause, rien ne remplace cet effort d’inventaire de masse. Lancé par un entomologiste, l’événement permet de se faire une meilleure idée de l’état des populations de ces espèces en hiver. 

Tout le monde peut y participer, même avec des connaissances très limitées. Une fois votre compte créé sur inaturalist.org, postez vos photos en suggérant une identification de l’espèce ou en demandant de l’aide aux membres de la communauté. Des spécialistes proposeront à leur tour une identification.

Voilà une activité ludique grâce à laquelle vous en saurez plus sur ces animaux qui nous rendent des services écosystémiques très importants : pollinisation, contrôle des populations par prédation ou parasitisme, élimination des cadavres et des déjections. Qui sait ? Un jour, nous aurons peut-être des plaids à leur effigie !

Pour participer au Winter Bug Countc’est ici que ça se passe : https://www.inaturalist.org/projects/winter-bug-count

Imprimer
3497 Noter cet article:
Pas de note

Actualité juridique (L'Eau vive)

Les jeunes s’emparent du Parlement Les jeunes s’emparent du Parlement

Les jeunes s’emparent du Parlement

REGINA - Le Parlement franco-canadien du Nord et de l'Ouest (PFCNO) se déroule chaque année et rassemble les jeunes francophones des provinces du Nord et de l'Ouest du Canada. Cet évènement national donne la chance aux jeunes qui ont entre 16 et 25 ans de donner leur propre avis à propos des politiques adoptées par le Parlement officiel et, bien sûr, de se faire plein d’amis.

La cause Caron-Boutet déboutée La cause Caron-Boutet déboutée

La cause Caron-Boutet déboutée

La décision de la Cour d’appel de l’Alberta fait des mécontents en Saskatchewan

 « Est-ce que la province de l’Alberta est tenue par la Constitution de publier toutes ses lois en anglais et en français? » « Non », a répondu la Cour d’appel de l’Alberta. 

RSS
Première67891011121315

Nouvelles de l'AJEFS


Centre Info-Justice

L'AJEFS sur Facebook