Le CÉCS au cœur du mouvement coopératif depuis 75 ans

Image
Crédit : Érik Tremblay

La célébration du 75e anniversaire du Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) a été lancée le 16 février à Regina. À travers une exposition exclusive, c’est toute l’histoire de l’organisme et du mouvement coopératif en Saskatchewan qui est retracée. 

Créé en 1947 par l'abbé Dominique Dugas, un pionnier de la communauté fransaskoise, le CÉCS s'est transformé au fil des ans, passant d'une simple fédération de coopératives à un grand organisme de développement économique doté d’un budget conséquent et d’une vingtaine d’employés.

Le CÉCS a dû évoluer pour accompagner les nombreux changements de la vie fransaskoise, à l'instar de l'immigration et de l’économie verte. Mais, dans le passé, le mouvement coopératif qu’il incarnait était décisif pour le développement de la communauté durant des temps difficiles.

Un mouvement populaire

Durant les vingt premières années de son existence, le Conseil de la Coopération de la Saskatchewan (CCS), l’ancêtre du CÉCS, a institué la promotion de la coopération dans les communautés fransaskoises avec comme résultat la création de plusieurs caisses populaires francophones.

Le précurseur de ce mouvement n’était autre que l’abbé Arthur Marchildon qui a assumé le secrétariat du Conseil à plusieurs reprises et qui a cofondé plusieurs caisses populaires francophones dans la province.

« Ce mode de développement économique promu par des leaders religieux mettait l’humain au centre de son modèle, souligne Kouamé N’Goandi, directeur général du CÉCS. Il a contribué à créer plusieurs coopératives dans plusieurs domaines, mais avec le temps ce mode a pris moins d’envergure. »

On estime ainsi que dans le milieu des années 1940 la Saskatchewan comptait plus de 130 caisses populaires, ou Credit Unions, disséminées sur son territoire. L’Association catholique franco-canadienne de la Saskatchewan encourageait d’ailleurs vivement la formation de ces dispositifs dans les communautés francophones.

Exemple en 1942 avec l’abbé Lucien Demers, curé de la paroisse des Saints-Martyrs-Canadiens de Saskatoon, qui a établi une caisse populaire paroissiale en français dans la ville des ponts. La caisse a porté le nom de Saskatoon French Credit Union jusque dans les années 1980 pour devenir finalement La Fransaskoise.

Parmi les coopératives en vogue à l’époque figuraient les caisses scolaires fondées par des Fransaskois engagés dans les écoles. La première en date était celle de l’école de Bellevue et a été créée par Lydia Gaudet en 1959.

S’adapter

De nos jours, le CÉCS a diversifié ses modes d’intervention et ses programmes pour servir la communauté francophone dans sa pluralité, en phase avec les évolutions qu’a connu le monde depuis cette époque.

Sans pour autant délaisser le volet coopératif et la promotion des coopératives, le CÉCS a depuis 2015 officialisé son virage d’ouverture lorsqu’il a changé son nom de Conseil de la Coopération de la Saskatchewan (CCS) à Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS).

« Parmi les grandes nouveautés de la nouvelle ère, il y a eu les programmes d’employabilité et ceux d’immigration économique, indique le directeur. Par exemple, le programme Accès Emploi permet aux jeunes d’avoir une première expérience et a vu son budget passer de 150 000 à 800 000 dollars », se réjouit-il.

Le CÉCS célébrera son 75e anniversaire tout au long de l’année avec de nombreuses célébrations. Au menu : un site web actualisé, des défilés de mode, des expositions, des ateliers, des projets touristiques, un deuxième Économusée et une soirée gala le 29 octobre prochain. 

Imprimer
4552 Noter cet article:
Pas de note

Actualité juridique (L'Eau vive)

Les jeunes s’emparent du Parlement Les jeunes s’emparent du Parlement

Les jeunes s’emparent du Parlement

REGINA - Le Parlement franco-canadien du Nord et de l'Ouest (PFCNO) se déroule chaque année et rassemble les jeunes francophones des provinces du Nord et de l'Ouest du Canada. Cet évènement national donne la chance aux jeunes qui ont entre 16 et 25 ans de donner leur propre avis à propos des politiques adoptées par le Parlement officiel et, bien sûr, de se faire plein d’amis.

La cause Caron-Boutet déboutée La cause Caron-Boutet déboutée

La cause Caron-Boutet déboutée

La décision de la Cour d’appel de l’Alberta fait des mécontents en Saskatchewan

 « Est-ce que la province de l’Alberta est tenue par la Constitution de publier toutes ses lois en anglais et en français? » « Non », a répondu la Cour d’appel de l’Alberta. 

RSS
Première67891011121315

Nouvelles de l'AJEFS


Centre Info-Justice

L'AJEFS sur Facebook