Havre de la découverte
Michel Vézina
/ Catégories: Chroniques, En quelques mots

Havre de la découverte

Le mois de novembre est associé au souvenir des personnes décédées dans les grands conflits mondiaux. On se félicite de demeurer dans un pays relativement calme, mais on oublie que son histoire a été marquée par plusieurs conflits : conquête de la Nouvelle-France, bataille de Batoche, révolte de 1837 au Bas-Canada et au Haut-Canada, pour n’en nommer que quelques-uns.

Lors de notre périple estival, après un arrêt à Midland, en Ontario, nous nous sommes dirigés vers Penetanguishene (lieu d’une longue crise scolaire dès 1979 qui conduira à l’ouverture de l’École secondaire Le Caron en 1982) pour visiter le Havre de la découverte (Discovery Harbour).

C’est dans la foulée de la Guerre de 1812 entre les Britanniques et les Américains, un autre conflit sur notre sol souvent oublié, qu’il a été décidé de construire une base navale sur la baie de Penetanguishene.

Le site prend un bon après-midi à visiter. On y trouve une série d’édifices de l’époque, un cimetière, les répliques des navires H.M.S. Tecumseh et H.M.S. Bee, le théâtre King’s Wharf et une promenade portuaire. On peut même voir de l’animation sur la vie militaire de l’époque.

La partie la plus intéressante du site est sans doute le Centre des visiteurs. On y retrouve la coque du H.M.S. Tecumseh, une goélette à hunier, bâtie en 1814-1815 et qui avait sombré dans la baie de Penetanguishene.  

La coque du navire a été renflouée en 1953, puis stabilisée et réparée. Au fil des ans, le navire a été placé à divers endroits et, finalement, en juin 2013, les vestiges archéologiques du navire ont été installés dans le centre.

Le H.M.S. Tecumseh comptait un équipage de 30 hommes et avait été construit pour se défendre des tentatives d’invasion des Américains lors de la Guerre de 1812. Il était positionné sur le lac Érié après le conflit, puis déplacé à Penetanguishene. En 1828, le navire a coulé dans le port de Penetanguishene.

Le navire portait le nom d’un chef de la tribu des Chaouanons et signifiant « jaguar céleste » ou « étoile filante ». Il était le chef de la confédération des Premières Nations mise sur pied pour résister à l’intrusion des Américains sur les terres autochtones à la fin du 18e et au début du 19e siècle. Il s’allia aux Britanniques lors du conflit de 1812 et trouva la mort à la bataille de la Thames en 1813.

Si le site permet de se familiariser avec la Guerre de 1812, il aurait intérêt à mettre davantage en avant la contribution des Autochtones. Le détour vaut tout de même la peine, et n’oubliez pas de visiter en même temps la jolie et pittoresque ville de Penetanguishene.
 

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