Zoé Beaulieu Prpick : une militante néo-démocrate fransaskoise engagée

Zoé Beaulieu Prpick

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Zoé Beaulieu Prpick est engagée dans la campagne électorale du NPD en Ontario. Crédit : Courtoisie
Originaire de Regina, Zoé Beaulieu Prpick est engagée aux côtés du Nouveau Parti démocratique (NPD). Récemment sollicitée pour prêter main-forte à la campagne électorale en Ontario, elle a été détachée de son poste auprès du caucus en Saskatchewan et met désormais son expertise en recherche au service de l’équipe néo-démocrate ontarienne.

« C’est très commun de demander aux employés d’autres provinces de venir assister aux élections, explique la jeune femme depuis l’Ontario. Il y a aussi des gens du Manitoba et de la Colombie-Britannique qui ont été envoyés ici. »

Pourtant, rien ne prédestinait réellement Zoé Beaulieu Prpick à travailler en politique.

Détentrice d’une maîtrise en littérature anglaise obtenue en mars 2020, la Fransaskoise se retrouve, comme bien d’autres diplômés à cette période, confrontée à un marché de l’emploi incertain.

« Ce n’était pas un bon moment pour avoir une maîtrise en n’importe quoi ! » dit-elle en riant.

Son engagement politique commence presque par hasard lorsqu’elle décroche un contrat temporaire de six semaines dans le bureau de la députée Aleana Young, représentante de la circonscription de Regina South Albert.

« On s’est très bien entendues, alors elle m’a encouragée à poursuivre dans cette voie », rapporte la Réginoise.

Par la suite, Zoé Beaulieu Prpick travaille auprès de la députée Carla Beck, qui brigue alors la direction du parti néo-démocrate en Saskatchewan.

Travaillant au sein du caucus du NPD en Saskatchewan, la jeune engagée occupe un rôle qui exige à la fois rigueur et créativité.

« Je peux passer la matinée à rédiger des notes de briefing et l’après-midi à élaborer des stratégies de communication, c’est très varié », explique-t-elle.

Une partie essentielle de son travail consiste aussi à suivre l’actualité et à anticiper les réactions aux décisions gouvernementales.

En Ontario, ses tâches sont semblables : « Aujourd’hui, je faisais de la recherche sur les mesures de santé prises pendant les années 2010. On essaie de comparer Doug Ford avec ses prédécesseurs, Kathleen Wynne et Dalton McGuinty. »

Et plus la campagne avance, moins il y a de recherches à faire : « Vers la troisième semaine, on commence à nous envoyer faire du porte-à-porte. »

Défendre le bilinguisme

Fière de ses racines francophones, Zoé Beaulieu Prpick considère le bilinguisme comme un atout essentiel dans son travail.

« Au début, c’était utile pour lire des articles québécois et éviter d’avoir recours à Google Translate », reconnaît-elle.

Mais, depuis l’élection en novembre 2024 de la néo-démocrate Jacqueline Roy, première députée fransaskoise de la province, la communauté francophone est plus mobilisée.

« Ils veulent organiser des rencontres avec elle et avec les associations culturelles fransaskoises. Lorsqu’elle assiste à ces événements, je peux l’accompagner et la réunion peut se dérouler entièrement en français. »

Depuis qu’elle est mobilisée en Ontario, Zoé Beaulieu Prpick a pu constater des différences majeures avec la Saskatchewan.

« En Saskatchewan, on ne parle jamais, jamais, jamais du NPD fédéral, car les gens détestent Justin Trudeau et Jagmeet Singh. »

En Ontario, elle a été surprise de trouver une plus grande ouverture au fédéral : « Quand j’ai vu que mes collègues remerciaient le NPD fédéral pour certaines mesures comme l’assurance-médicaments, j’ai demandé à mon patron si c’était permis. Ça m’a semblé très étrange. »

Cette expérience lui a permis de développer de nouvelles compétences et de mieux comprendre la dynamique politique dans une autre province.

« J’ai appris de nouvelles techniques pour la recherche sur les candidats, et c’est fascinant de voir comment les pratiques diffèrent d’un endroit à l’autre. »

La jeune femme confie également que cette immersion lui a apporté une bonne dose d’humilité.

« En Saskatchewan, après deux ans, je comprenais enfin les références et les blagues. Mais ici, je suis redevenue la nouvelle qui ne comprend rien. C’est un bon rappel de ce que ça fait d’être débutante ! »

Alors que la campagne électorale ontarienne se poursuit et que le vote se clôture le 27 février, la Fransaskoise continue d’approfondir sa connaissance du paysage politique canadien.

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