Où tu t’en vas avec tes skis ?
Bayla Pollick

Où tu t’en vas avec tes skis ?

Avec les expressions linguistiques, on ne veut jamais être à côté de la coche. On doit être toujours vif sur ses patins, rester sur sa lancée. Les Québécois ont conçu une manière toute particulière - géniale - d’exprimer un éventail de situations et d’actions incroyables.

Mettre les bras dans le tordeur, c’est s’embarquer dans une situation qu’on ne maîtrisera pas et dont on ne peut sortir.

Pas de chicane dans ma cabane, c’est quand on demande à son entourage de cesser de se chamailler pour créer un état de paix.

Quand ça braise, on a une situation fortement agitée, un échange verbal ou physique rigoureusement engagé.

Si c’est arrangé avec le gars des vues, c’est qu’une affaire est apparemment truquée et l’issue est prévisible. Si c’est broche à foin, c’est confus, mal organisé.

On est mal amanché quand on se trouve dans une situation critique, désavantageuse. S’enfargeant dans les fleurs du tapis, on est maladroit au point de fléchir à des obstacles imaginaires, compliquant une situation avec des détails sans importance.

Mais, ayant le gros bout du bâton, on a l’avantage, on est en position de force dans une discussion ou une négociation. Ayant les deux mains sur le volant, on prend les choses en main.

Comment faire face au temps ? Si on a vu neiger, c’est qu’on a de l’expérience. Quand il tombe des peaux de lièvre, il neige à très gros flocons comme la peau blanche en hiver. Il va mouiller signifie qu’il va pleuvoir.

Si les vaches s’allongent, c’est qu’elles anticipent une averse. Mouillant à boire debout, il pleut si fort qu’on peut boire en levant la tête vers le ciel.

Côté anatomie humaine, quand la levée du corps est raide, on a un réveil difficile. Quand on a la journée dans le corps, on ressent de la lassitude accumulée après une longue journée éreintante. Avec une patate chaude dans la bouche, on n’articule pas bien ses mots.

Avoir une idée dans la caboche, c’est l’avoir bien ancrée dans la tête. Avec deux doigts dans le nez, on fait facilement une tâche. Quand on a le motton dans la gorge, on est ému. Agissant gros comme le bras, on se comporte sans gêne ni retenue.

Si on se pile sur le cœur, on met de côté son amour propre. Avec une crotte sur le cœur, on reste vexé à cause d’un événement passé. La boucane sortant par les oreilles, on est vraiment furieux. Avec une poignée dans le dos, on est naïf et crédule. Mais si on s’en sort par la peau des fesses, c’est qu’on l’a échappé belle.

Enfin, en dormant sur ses deux oreilles, on dort comme un bébé. Si on a un endormitoire, on pique du nez. Mais, fripé, on a du mal à se réveiller. Après avoir passé la nuit sur la corde à linge, on a besoin de se remettre d’une nuit agitée.

Si on est raide comme de la corde de poche, c’est qu’on a les cheveux droits et rebelles, sans le moyen de les boucler ou de les friser.

Imprimer
3373 Noter cet article:
Pas de note

Actualité juridique (L'Eau vive)

Un verdict qui fait réagir partout au pays Un verdict qui fait réagir partout au pays

Un verdict qui fait réagir partout au pays

Gérald Stanley acquitté du meurtre de Colten Boushie

Gérald Stanley a été acquitté du meurtre au second degré de Colten Boushie par les douze membres du jury, le 9 février dernier, à la Cour du Banc de la Reine de North Battleford.

La loi peut-elle remédier à l’insécurité linguistique ? La loi peut-elle remédier à l’insécurité linguistique ?

La loi peut-elle remédier à l’insécurité linguistique ?

Les jeunes et les langues officielles

Une douzaine de membres de la Fédération de la jeunesse canadienne-française (FJCF) ont fait état des réalités des langues officielles dans leur milieu, le 8 septembre dernier. 

Le vélo

Chronique juridique

L'utilisation du vélo est autant réglementé que l'utilisation de l'automobile.  

RSS
123468910Dernière

Nouvelles de l'AJEFS


Centre Info-Justice

L'AJEFS sur Facebook