Michel Vézina
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Une fraction de seconde

9e Jeux fransaskois, 2000

9e Jeux fransaskois, 2000

Photo: archives l'Eau vive (2000)
Pour les 11 000 athlètes qui se trouvaient à Rio de Janeiro pour les jeux olympiques d’été, une fraction de seconde pouvait faire gagner ou perdre une médaille. C’est quand même fabuleux quand on pense à l’évolution de l’humain. Peut-être avons-nous conservé en nous ce super effort qui faisait en sorte que l’on pouvait échapper aux multiples prédateurs qui nous attendaient dans la brousse, les forêts, ou près des cavernes à l’aube de notre monde.

Le Canada a ramené 22 médailles. C’est excellent quand on pense au nombre de pays participants: 204 comités nationaux ainsi que les athlètes olympiques indépendants et les athlètes olympiques réfugiés. C’est excellent quand on pense à la brillante performance de nos athlètes féminines. Pour un pays de la taille du nôtre, on a même légèrement dépassé les attentes. 

On ne peut se comparer à des super puissances comme les États-Unis et la Chine et même la Russie, bien qu’il y ait eu une partie de ses athlètes qui n’ont pu participer suite aux allégations de dopage qui serait, dit-on, monnaie courante là-bas, voire institutionnalisé. Il faut aussi se rappeler que les Russes ont été complètement exclus des Jeux paralympiques.

Jusqu’où l’humain pourra-t-il aller? Est-ce que des années d’entraînement constant seront suffisantes pour battre des records? On parle de quelques dixièmes de secondes entre les gagnants des médailles d’or, d’argent et de bronze et les perdants dans les mêmes compétitions. Est-ce qu’on doit modifier génétiquement, comme on le fait avec les plantes et les animaux, les athlètes, en leur permettant d’utiliser des produits qui amélioreraient leurs performances? Ou carrément, comme on veut le faire, mais on n’y arrive pas toujours, bannir ces divers produits? 

Il y a des questions d’éthique en jeu. C’est certain, faire ces compétitions sans produits et suite seulement à un entraînement rigoureux et sur une longue durée est gratifiant. Mais est-ce là seulement le rêve politique des nations ou est-on prêt, au risque même de la santé des athlètes, à les bourrer de toutes sortes de produits pour leur faire battre des records ? Et au-delà du dopage, il y a aussi la corruption qui semble rampante. Certaines décisions des arbitres relèvent d’une injustice flagrante.

Je crois que ce qu’ont accompli nos athlètes démontre qu’on peut aller au-delà du dopage et de la corruption et obtenir de bons résultats dans un bel esprit sportif. 

Cela m’amène à penser aux Jeux fransaskois, aux Jeux francophones de l’Ouest, et aux Jeux internationaux de la Francophonie qui s’adressent à nos athlètes dans une expérience francophone. Ils peuvent être le tremplin vers les Jeux olympiques aussi.

Et pour notre population de plus en plus au-delà du 55 ans, plusieurs régions du pays offrent aussi des Jeux des aînés. À une certaine époque, en Saskatchewan, on combinait au début de l’automne, épluchette de blé d’inde et Jeux des aînés. Évidemment, ce ne sont pas le même genre de compétitions mais peut-être, dans l’esprit de se garder en forme, pourrait-on ranimer ces jeux dans notre communauté fransaskoise! 

Bon esprit sportif et fransaskois!!!


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