Souffler la veilleuse, une production ancrée dans l’actualité

Souffler la veilleuse, une production ancrée dans l’actualité

Présentée du 30 janvier au 9 février, la pièce Souffler la veilleuse raconte l’expérience de l’auteur Arthur Milner qui a aidé sa mère à mourir dans la dignité. La production de la Troupe du Jour de Saskatoon prend ainsi la forme d’un monologue qui aborde la question controversée de l’aide médicale à mourir au Canada.

Arthur Milner a accompagné sa mère dans la fin de vie, laquelle a demandé l’accès à l’aide médicale à mourir.

« Le médecin lui a répondu ‘non et ne me le redemandez pas !’ Je me suis dit que je pourrais écrire une pièce à ce sujet », relate l’auteur qui a alors commencé à prendre des notes sur leur vécu.

Après la mort de sa mère, le dramaturge a commencé l’écriture de la pièce. Pendant le processus de création, il a reçu beaucoup d’encouragements, notamment de plusieurs artisans du théâtre qui lui ont offert de donner de leur temps pour s’assurer que la pièce voie le jour.

« Ça n’a pas été nécessaire, puisque j’ai fini par obtenir une subvention », précise l’auteur. La pièce a fait ses débuts en anglais sous le titre Getting to Room Temperature en 2016, puis a été traduite par Jean-Marc Dalpé et mise en scène par Mackenzie Dawson.

Vieillir au Canada, et ailleurs

La pièce explore avec philosophie et humour la réalité du vieillissement au Canada. Arthur Milner explore entre autres l’isolement qui s’installe à mesure que les amis quittent ce monde, l’inconfort des Canadiens autour du mot « mort », l’impact de la pauvreté sur la condition de vie des personnes âgées et, bien sûr, le débat moral sur l’aide médicale à mourir.

Une chose qu’Arthur Milner a apprise en appuyant sa mère dans la mort : « Peu importe ce que vous voulez, vous devez insister. Si vous faites ce que le médecin ou les membres de la famille veulent, vous n’aurez jamais votre souhait. »

La dernière représentation du 9 février a été suivie d’une conversation avec Appolinaire Fotso, directeur général de l’Association des parents fransaskois (APF), invité par Vitalité 55+, pour discuter de la mort dans la culture camerounaise.

La conversation a été facilitée par Kholoud Jdi, agente de développement à Vitalité 55+, et Bruce McKay, acteur dans la pièce et directeur artistique de la Troupe du Jour.

Le directeur de l’APF a indiqué que « même à l’intérieur du Cameroun, la conception de la mort diffère d’une région à l’autre ». Un pays où l’aide médicale à mourir est interdite et où un médecin qui s’y adonnerait ferait face à des accusations d’homicide.

« Dans la culture bamilékée, la vie et la mort sont sacrées, a souligné Appolinaire Fotso. La famille et la communauté doivent tout faire pour accompagner les personnes en souffrance jusqu’à leur mort naturelle. Toute la famille se mobilise. Appuyer la personne est un privilège. On désire que la personne soit encadrée et appuyée. »

En définitive, Souffler la veilleuse a permis aux spectateurs fransaskois de rire et réfléchir à cette expérience commune qu’est la mort dans un contexte social canadien nourri de cultures diverses.

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