L’intelligence artificielle au service des entreprises francophones
Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) a tenu le 7 mai à Saskatoon un forum sur l’intelligence artificielle intitulé Moteur de croissance pour les entreprises en Saskatchewan. Objectif : aider les entreprises locales à embrasser la révolution technologique.
Ils étaient une cinquantaine à avoir répondu à l’appel du CÉCS. Entrepreneurs, représentants d’organismes, étudiants et même adolescents se sont réunis pour comprendre les enjeux liés à l’intelligence artificielle (IA).
« L’IA évolue rapidement et la technologie n’a aucune limite. La Saskatchewan doit se préparer à changer ses habitudes », a prévenu d’emblée Éric Charton, directeur principal de la recherche et du développement au Centre de recherche informatique de Montréal (CRIM).
Ce dernier a ouvert le forum en exposant les bases de l’intelligence artificielle. Il a été suivi de trois autres spécialistes du CRIM : Lise Rebout, qui a détaillé les étapes nécessaires pour bien déployer un projet IA, Sylvain Charlebois, qui a abordé les usages dans l’agroalimentaire, et Mathieu Barreau, qui a souligné l’importance de l’humain dans les transformations technologiques.
Un public engagé et curieux
La salle est restée attentive tout au long de la journée. Pour Serge Wansi, conseiller en développement économique au CÉCS, la rencontre est un succès.
« On travaille sur cet événement depuis six mois. Voir autant de diversité, avec des jeunes et des adultes réunis, prouve que le sujet est pertinent pour notre province », se félicite-t-il.
L'atelier qui a clôturé l’événement a permis aux participants de réfléchir à l'intégration concrète de l’IA dans leur environnement professionnel.
Parmi les personnes présentes, Hermine Choualeu, entrepreneuse francophone installée à Saskatoon. La femme d’affaires avait fait le déplacement avec la ferme intention de repartir avec des outils concrets.
« J’ai créé une entreprise [Ngank’s Services & Entertainment] dans le service. Je suis venue chercher des conseils sur la communication et la stratégie grâce à l’intelligence artificielle. C’est essentiel pour ma croissance. »
Hermine Choualeu souligne l’utilité du CÉCS pour les francophones qui entreprennent comme elle : « Leurs événements sont toujours bien ciblés. Cela m’aide à faire mon réseau. J’ai même amené ma fille aujourd’hui, car l’IA va impacter tout le monde. »
Des connaissances à valoriser
Le professeur Sylvain Charlebois, titulaire à la Faculté en management et en agriculture de l’Université Dalhousie à Halifax, en Nouvelle-Écosse, a été surpris par la qualité des échanges proposés.
« Le public a posé de très bonnes questions. Je ne m’attendais pas à voir des enfants s’intéresser à ce sujet. Cela montre que l’intelligence artificielle touche désormais toutes les générations. »
Le CÉCS prévoit de prolonger la réflexion : « D’autres ateliers seront proposés aux entreprises francophones dans les mois à venir », annonce l’agent Serge Wansi.
Avec toujours le même objectif : démystifier l’IA, outiller et permettre ainsi aux entrepreneurs francophones de la Saskatchewan de ne pas rater le virage technologique.
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