Les 6 et 7 juin, le Conseil culturel fransaskois (CCF), en collaboration avec plusieurs organismes partenaires, a organisé au parc Kiwanis Memorial de Saskatoon le Festival fransaskois sous une nouvelle version. Un pari réussi malgré les aléas de la météo.
Organisé pendant plusieurs années au parc provincial de Pike Lake à une vingtaine de minutes au sud de Saskatoon, sur trois jours de fin de semaine au mois de juillet, le festival s’est tenu cette année pour la première fois au mois de juin au centre-ville de Saskatoon, et ce, sur deux journées, à savoir vendredi et samedi.
Ces changements avaient pour objectif de répondre aux besoins de la communauté francophone et d’accroître la fréquentation de l’événement en touchant le public de la jeunesse écolière.
Une belle première
Le CCF n’a pas ménagé ses efforts pour assurer la réussite de la nouvelle mouture du festival.
« La ville de Saskatoon, ainsi que tous les services qui y sont rattachés, ont été très ouverts à nous recevoir et à nous appuyer pour de meilleures chances de réussite », se félicite Elma Bos, directrice artistique du CCF.
L’organisme a notamment fait la connaissance d’autres organisateurs de festivals, d’où la naissance d’un partenariat avec le Children’s Festival.
« Nous avons aussi eu beaucoup de nouveaux commanditaires, se réjouit la directrice. Tout ceci était le gage de personnes qui croient à notre projet. »
Certes, le programme de la journée de samedi a connu une interruption à cause de la mauvaise qualité de l’air due à la fumée provenant des feux de forêt.
En raison de ce contretemps, la prestation de plusieurs artistes, incluant Étienne Fletcher et Shawn Jobin, a dû être annulée.
Mais, de l’avis d’Elma Bos, « l’équipe a retiré énormément de cette expérience, et ce sera extrêmement bénéfique pour l’année suivante ».
La jeunesse au rendez-vous
L’un des objectifs que s’était fixés le CCF était de faire venir les écoles. Pari réussi puisque 400 élèves et enseignants des écoles francophones et d’immersion ont fait le déplacement.
« On a tissé de nouveaux liens avec des écoles qui trouvent un grand intérêt dans ce festival et qui sont déjà prêtes à embarquer pour l’année prochaine. On a leur confiance », confirme Elma Bos.
Pour Janice Murphy, une festivalière de longue date, la présence des élèves a constitué un atout. « C’est avantageux de présenter le festival à un groupe qui n’aurait pas participé autrement », estime l’habituée.
Cette affluence a sans aucun doute été rendue possible par le nouvel emplacement du site, situé à proximité du centre-ville de Saskatoon. Un choix qui a suscité beaucoup de réactions positives chez les festivaliers, facilitant l’accès pour nombre d’entre eux.
Toutefois, les organisateurs ont déploré la tenue des matchs aux heures du festival, ce qui a sans doute freiné l’affluence de la soirée de vendredi.
« Ça a été une première embûche. Il faudrait peut-être avoir plus de visibilité sur la programmation de grands matchs », prévoit Elma Bos.
Une fin musicale
Dans l’ensemble, la programmation musicale a été appréciée des invités. « Il y avait une belle brochette d’artistes, c’était varié. Il y en avait pour tous les styles et pour tous les goûts », témoigne Janice Murphy.
La soirée de samedi s’est finie en beauté avec la prestation de l’artiste vedette Lionel Kizaba, venu de Montréal.
Ce dernier a réussi à faire danser la foule pour sa toute première expérience en Saskatchewan.
Présentant un concept musical qui porte son nom, l’artiste est reparti avec de bons souvenirs.
« L’accueil a été chaleureux. Il y avait une belle ambiance malgré la pluie. Le public présent a donné de l’énergie. Dans mon show, j’aime quand je donne de l’énergie et que le public me la redonne en retour », affirme-t-il.
Lionel Kizaba se dit également satisfait de l’organisation. « L’organisation a été géniale : la scène, les techniciens de son, tout était impeccable. On a été bien accueillis. »
À tel point que l’artiste espère revenir dans la province : « Mon équipe et moi aimerions revenir pour une autre expérience avec une foule aussi énergique. »
Enfin, un sondage a été soumis au public présent pour évaluer si le festival doit être maintenu à Saskatoon ou non. Il reviendra au comité du festival de décider après dépouillement des votes.