21 juillet Littérature Mon écologie : recueil du poète fransaskois Alasdair Rees Poète et étudiant en maîtrise à l’Université de la Saskatchewan, Alasdair Rees nous présente son recueil Mon...
Une Acadienne prend la présidence de la FCFA Liane Roy est la première Acadienne depuis 2007 à occuper le poste de présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne
Des membres divisés à Moose Jaw Un climat hostile et des accusations de part et d’autre ont marqué l'l’assemblée générale...
Vision d’avenir et bilan d’une année hors norme à l’ACF « On veut faire des choses qui nous plaisent, et on concentre notre action là-dessus », affrime le président...
Pour une communauté plus verte L’Assemblée communautaire fransaskoise a embauché Melaina Sutherland, une passionnée d’écologie et étudiante au baccalauréat...
26 novembre 2023 Gilbert Troutet 5032 Horizons - Chronique littéraire Terre promise « Quand le dernier vieux loup hurlera son ultime prière au ciel, nous entendrons pour une dernière fois la note aiguë de l’âme sacrée de bois. » (Serge Bouchard) Au commencement était le nord Le nord de ce pays où le ciel s’éternise où les aurores dansent la nuit La forêt déployait son manteau d’épinettes jusqu’aux franges de la toundra Les rivières roulaient des eaux écumeuses limpides Là naissait le saumon Des chapelets de lacs turquoise émeraude S’égrenaient à la file indienne Au commencement était la vie Des hordes de caribous arpentaient la plaine Aux premières gelées De grands vols de bernaches pointaient vers le sud faisant halte parfois sur les îles De loin en loin Un filet de fumée s’élevait de quelques tipis Sont venus les coureurs-de-bois les chercheurs d’or les marchands de sables mouvants Sous leurs pieds Une terre noire comme l’asphalte de leurs rues Ils ont creusé l’idée mine de rien Bûché le bois Chassé l’Indien Sont revenus les dinosaures Qu’on croyait disparus depuis la nuit des temps Métal hurlant Monstres d’acier Les pattes dans la fange La tête ailleurs à Montréal ou Calgary Et voici la terre promise celle qui livre tout son suc Après nous le désert La table est mise Mais le couvert reviendra-t-il jamais? Je n’aurai plus pour toi un lac ni forêt millénaire ni rivière à saumon ni orignal ni caribou Les oiseaux de passage Feront un grand détour par les contrées sauvages s’il en reste Alors nous nous dirons incrédules et contrits que nous avons perdu le nord Partager Imprimer