18 décembre La vie des élèves Addison Shyluk, jeune Fransaskoise passionnée, lauréate d’un concours international Addison Shyluk, élève en 11e année à l’École canadienne-française de Saskatoon, Pavillon Gustave-Dubois, vient de remporter le concours...
Pandémie : cinq artistes fransaskois racontent leur adaptation En cette fin d’année, L’Eau vive relate comment cinq artistes se sont adaptés à la pandémie, entre déceptions et créations.
Liberté d'expression ou liberté de faire taire ? La pandémie n'est pas la seule source de division dans la société canadienne. Les causes légitimes de mécontentement et d'inquiétude sont...
TAO Tel-Aide : venir en aide, un appel à la fois Le Réseau Santé en français de la Saskatchewan a annoncé, le 1er décembre, l’activation de la ligne téléphonique TAO Tel-Aide en...
De nouveaux députés prêts à représenter leur communauté Le 29 novembre, l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) a tenu ses élections générales qui ont lieu tous les trois ans. Parmi...
26 novembre 2023 Gilbert Troutet 5109 Horizons - Chronique littéraire Terre promise « Quand le dernier vieux loup hurlera son ultime prière au ciel, nous entendrons pour une dernière fois la note aiguë de l’âme sacrée de bois. » (Serge Bouchard) Au commencement était le nord Le nord de ce pays où le ciel s’éternise où les aurores dansent la nuit La forêt déployait son manteau d’épinettes jusqu’aux franges de la toundra Les rivières roulaient des eaux écumeuses limpides Là naissait le saumon Des chapelets de lacs turquoise émeraude S’égrenaient à la file indienne Au commencement était la vie Des hordes de caribous arpentaient la plaine Aux premières gelées De grands vols de bernaches pointaient vers le sud faisant halte parfois sur les îles De loin en loin Un filet de fumée s’élevait de quelques tipis Sont venus les coureurs-de-bois les chercheurs d’or les marchands de sables mouvants Sous leurs pieds Une terre noire comme l’asphalte de leurs rues Ils ont creusé l’idée mine de rien Bûché le bois Chassé l’Indien Sont revenus les dinosaures Qu’on croyait disparus depuis la nuit des temps Métal hurlant Monstres d’acier Les pattes dans la fange La tête ailleurs à Montréal ou Calgary Et voici la terre promise celle qui livre tout son suc Après nous le désert La table est mise Mais le couvert reviendra-t-il jamais? Je n’aurai plus pour toi un lac ni forêt millénaire ni rivière à saumon ni orignal ni caribou Les oiseaux de passage Feront un grand détour par les contrées sauvages s’il en reste Alors nous nous dirons incrédules et contrits que nous avons perdu le nord Partager Imprimer