4 juin Francophonie 62,6 millions de dollars pour lutter contre la pénurie d’enseignants VANCOUVER - Le lundi 13 mai 2019, la ministre des Langues officielles Mélanie Joly a annoncé une stratégie nationale de recrutement et...
Un dernier tour de piste pour le Cabaret SASKATOON - Le 10 mai dernier, l’équipe du Cabaret a baissé le rideau après cinq années de spectacles, avec pour dernier invité spécial...
La FAF a le vent dans les voiles Suite à la confirmation par le ministère du Patrimoine canadien d’un financement stable et rehaussé pour les trois prochaines années, la...
Saskatoon coupe les ponts avec les pigeons L’Homme est décidément un drôle d’oiseau ! Capable de parcourir des milliers de kilomètres pour voir un animal, il est capable de...
Entretien avec le commissaire aux langues officielles Dualité linguistique : une promotion défaillante Le mandat du Commissariat aux langues officielles ne s’étend pas aux provinces. Cependant, dans son rapport publié le 9 mai, le...
28 novembre 2019 Marie-Lou Bernatchez 28874 2019, Cité universitaire francophone, RSFS - Réseau santé en français en Saskatchewan, Société, Santé Soins de santé en français : les défis de l'offre active La Cité universitaire francophone a accueilli un colloque national REGINA - Cité universitaire francophone de l’Université de Regina était l’hôte du tout premier colloque sur l’offre active de services de santé en français les 13 et 14 novembre derniers. L’événement a rassemblé près de 80 participants du domaine de la santé. L'offre active repose sur le concept de proposer aux bénéficiaires de soins un service dans la langue de leur choix. Le colloque visait ainsi à amorcer une réflexion sur les défis en matière d’offre active. Il cherchait aussi à apporter une meilleure compréhension du sujet auprès des intervenants de la santé. Le président du comité d’organisation du colloque, Abdoulaye Yoh, résume l’enjeu : « Ce n’est pas parce que l’on forme des professionnels de la santé en français qu’il va y avoir automatiquement des services en français. » Un problème structurel Selon le professionnel, qui est aussi le président du Réseau Santé en français de la Saskatchewan (RSFS), il en est ainsi car les intervenants du milieu de la santé sont entourés d’anglophones dès la sortie de l’école et qu’il n’y a pas d’hôpital francophone en Saskatchewan. « Nous avons pris toutes ces années pour former les étudiants, mais la structure du milieu médical n’est pas faite pour offrir les services en français », se désole M. Yoh. Près de deux millions de Canadiens vivent dans des communautés de langue officielle en situation minoritaire. Ces citoyens se retrouvent ainsi souvent confrontés à des barrières linguistiques pour accéder aux services de santé. Selon les recherches, la douleur et le stress sont des facteurs qui contribuent au fait qu'un bénéficiaire n'arrive pas à s'exprimer adéquatement dans sa langue seconde, avec un médecin par exemple, même s'il s'exprime aisément dans celle-ci en d'autres occasions. Des pistes de solutions L'une des présentations phares de ces deux journées était offerte par le docteur Denis Prud'homme, vice-président associé à la recherche sur le thème de discordance linguistique et son impact à l’Université d’Ottawa. Il était question entre autres des dangers potentiels sur la santé du patient lorsque ce dernier n'est pas en mesure d'exprimer adéquatement ses symptômes dans sa langue maternelle. « Lorsque l'on commence à parler de questions de sécurité, souvent cela parle plus au patient et l'encourage à demander des services en français », explique l’expert. L'une des solutions pour encourager l'offre active serait que les usagers demandent eux-mêmes automatiquement des services en français lors de leur consultation. « Nous parlons beaucoup d'offre active, mais il y a aussi la demande active : c'est d'encourager la population à demander des services en français », souligne Abdoulaye Yoh, qui est également coordonnateur du programme de soins infirmiers bilingues à la Cité. Une autre solution proposée est de commencer la sensibilisation très tôt, soit dans les écoles d'immersion selon M. Yoh. En outre, plusieurs des professionnels présents s'entendent sur le fait qu'une formation sur l'offre active doit être donnée à titre de cours obligatoire dans les programmes de santé et qu'une formation doit également être donnée aux enseignants eux-mêmes. « Parfois, ceux qui viennent d'ailleurs pour enseigner ici ne connaissent pas nécessairement le contexte du milieu minoritaire. Il faudrait donc une formation pour les formateurs », estime le président du RSFS. Pour l'instant, la Cité n'offre pas de cours obligatoire sur l'offre active, mais Abdoulaye Yoh affirme qu'il s'agit d'une priorité. Partager Imprimer