Réjean Paulin 26 février 2019 Parlons de francophobie « Francophobie ». Voilà que ce mot nauséabond réapparait dans le vocabulaire courant. Il plane sur tout le Canada. Le Nouveau-Brunswick est gouverné par un gouvernement minoritaire à la merci d’un parti hostile aux francophones.
25 février Regina Remaniement du CA de l'ACFR François-Regis Kabahizi a été nommé président de l'Association canadienne-française de Regina, suite à la démission de Sylvie...
Faux pas : apéritif avant le premier album de Ponteix REGINA - Mario Lepage et sa formation Ponteix, lançait le 25 janvier dernier une nouvelle composition originale intitulée Faux Pas....
Gens d'ici Richard Speath : une relation familiale avec des Afro-Canadiens Pour ce mois de célébration de l'histoire des Noirs, j’ai rencontré un Fransaskois dont la vie a été profondément marquée par sa...
Si les immigrants s’en mêlaient… Les minorités visibles dans la fonction publique fédérale : perceptions et réalités Angélique Ruzindana Umunyana a souvent été questionnée sur l’accès des immigrants aux emplois dans la fonction publique fédérale. Elle...
Le chanteur ne rencontre pas tous les critères d'admission Kaya Free ne pourra pas aller à Granby REGINA - Le Festival international de la chanson de Granby se voit forcé de refuser la candidature de Kaya Free.
11 mars 2015 Alexandra Drame (EV) 27043 2015, Arts et culture, Arts visuels, Exposition Karlyn Séïde s’expose au Relais Karlyn Séïde Photo: Alexandra Drame (2015) Ce n’est pas une faute de frappe : non seulement l’aquarelliste Karlyn Séïde expose ses œuvres au Relais jusqu’au 25 mars, mais elle s’expose aussi en nous faisant entrer dans son univers coloré et plein de contrastes. Rétrospective sur ses 32 ans de carrière artistique avec l’exposition “Le féminin pluriel”. Pour beaucoup de gens à Saskatoon, elle est Madame Séïde, enseignante à l’École canadienne-française depuis de nombreuses années. Mais peu de gens connaissent “sa double vie” comme elle le dit elle-même, sa vie d’artiste, qui a pourtant commencé avant même sa carrière dans le milieu de l’éducation. C’est en Gaspésie qu’elle grandit, après que sa famille ait quitté Haïti et la dictature qui y règne alors. Encouragée par ses parents, elle prend le risque de poursuivre des études universitaires en arts plastiques. Et ce pari audacieux se révèle un pari gagnant: elle tombe par chance sur une annonce pour devenir coopérante sur un projet d’artisanat au Nicaragua. “D’habitude les missions de coopération sont plutôt dans le secteur agricole, ou pour les ingénieurs, les médecins. Pour une fois qu’il y avait une mission différente et dans le secteur artistique, c’était une occasion à ne pas manquer!” Elle apprend l’espagnol là-bas et s’intéresse à la politique centre-américaine en accueillant les réfugiés salvadoriens qui fuient leur pays, ravagé par la guerre civile. Puis une nouvelle opportunité s’offre à cette aventurière touche à tout: elle se dirige vers le Rwanda pour aider une coopérative de femmes à monter un atelier d’artisanat. À son arrivée, l’adaptation est un peu difficile et le choc des cultures se fait sentir “Les femmes me considéraient comme une sorcière! Elles me demandaient ce que j’avais fait à mon mari blanc pour qu’il reste à la maison et qu’il cuisine!”. Mais peu à peu, les femmes de l’atelier prennent aussi leur indépendance: un service de garde est organisé pour qu’elles puissent travailler librement, sans avoir leurs bambins attachés dans le dos. Et là ce sont les messieurs qui la prennent à leur tour pour une sorcière car elle vient conscientiser leurs femmes! Mais Karlyn doit quitter le Rwanda précipitamment quand le massacre de 1994 commence. “Ce sentiment d’abandon m’a longtemps rongée. J’ai appris par la suite que tout notre travail avait été détruit et l’atelier a été récupéré par les soldats.” Ce sont ses voyages et ses rencontres qui inspirent son art. “Quand j’ai commencé, j’étais la seule femme noire dans mon milieu. Je suis une femme du tiers monde digne et forte. J’aime peindre les femmes noires car elles sont souvent en bas de l’échelle et j’aime les remettre sur un piédestal. Je peins les femmes du monde et ici en Saskatchewan j’ai commencé à faire des portraits de femmes autochtones. Je peins des femmes parfois dans des situations difficiles. Mais toujours fières.” Exposition “Le féminin pluriel”, jusqu’au 25 mars Le relais, 308 4è avenue nord, Saskatoon Partager Imprimer