17 janvier Théâtre Défis financiers et changement de direction à La Troupe du Jour SASKATOON - Denis Rouleau, le directeur artistique de La Troupe depuis près de 30 ans, occupera un nouveau rôle au sein de l’équipe à partir...
Émilie Dessureault-Paquette : une passionnée de théâtre REGINA - Émilie Dessureault-Paquette vit pour le théâtre et a trouvé dans la troupe Théâtre Oskana une véritable communauté, une famille en...
Retour sur une année trouble dans le réseau associatif fransaskois 2018 : Une année de turbulences démocratiques L’année 2018 a certainement été marquée par plusieurs turbulences qui ont secoué les processus démocratiques au sein du réseau...
Un demi-siècle de langues officielles 2019… La Loi sur les langues officielles aura tourné 50 fois autour du Soleil quand le prochain hiver viendra givrer nos fenêtres. On...
Le gouvernement fédéral veut assurer la continuité en 2019 Ottawa débloque 1,9 million pour l'Université de l'Ontario français La ministre fédérale Mélanie Joly financera la prochaine étape du développement de l’Université de l’Ontario français afin...
11 septembre 2014 Alexis Normand 24717 2014, Société, Faits divers Je vous présente M. Lucien Gagnon Lucien Gagnon Photo : Alexis Normand Ponteix est comme plusieurs villages fransaskois : tranquille, paisible, population vieillissante, etc. Un endroit où les traces de l’héritage francophone sont visibles un peu partout : les noms des rues, de l’église, etc. J’y ai passé deux jours à la fin juin et on m’a hébergée dans un appartement meublé chez Bridges – une résidence pour les personnes âgées. Mon voisin était Lucien Gagnon. À 80 ans, il passe les journées ensoleillées assis dehors sur une chaise en plastique à regarder le trafic et à jouer de la musique à bouche. C’est là, d’ailleurs, où il m’a accueilli avec un gigantesque sourire : « J’ai une voisine!! » il m’a dit en me rencontrant... j’ai senti sa déception après que je lui ai expliqué que j’y serai que pour deux soirs, mais un bonheur tout de même de pouvoir jaser avec quelqu’un. Lucien Gagnon J’ai sorti ma guitare pour jammer avec lui, mais comme il s’essouffle rapidement, après quelques chansons il m’a invitée dans son appart pour me montrer ses œuvres d’art. Son showcase était plein de bébelles fabriquées de matériaux recyclés. La première qu’il m’a montrée est une sorte de vieux téléphone fait en bouteille de bière. L’aluminium semblait être son médium préféré. Il passait des heures à découper, courber et façonner des boîtes de conserves pour créer des cadres de photos, des plumes, des chandeliers, des objets religieux, etc. Par la suite, il décore ses œuvres en utilisant des crayons de couleurs, de la colle à paillette, des billes en plastique ou n’importe quoi qui fait ‘joli’. Il m’a raconté que sa femme (maintenant décédée) portait parfois une de ses plumes en aluminium dans son chapeau. C’est cute à mort. Œuvre d’art L’arthrite lui empêche d’en faire aujourd’hui, mais il vend parfois ses œuvres (valeur totale vendue de 700 $ jusqu’à date). Il est très fier de son travail et adore raconter l’histoire associée à chaque œuvre (of course!). Il m’a raconté que son ami lui donnait des sacs de poubelle pleins de contenants d’aluminium pour ses œuvres. L’ami en question travaillait au pénitencier à Prince Albert où il ramassait les boîtes de conserve en aluminium de la cuisine. Cadre de photo Il fabrique aussi des objets en bois – notamment une petite table de chevet sur laquelle sa femme mettait des fleurs. Il dit avoir ajouté une marqueterie de marbre sur la table (par cela il veut plutôt dire qu’il colle des billes en verre en périmètre sur le dessus). Il m’a expliqué ça en anglais : « marble inlay ». Cage d’oiseau faite d’une bouteille de 7UP À la fin d’une bière, il m’a donné un de ses objets. En échange, je lui ai offert un de mes albums. Il était si ému qu’il avait les larmes aux yeux... et moi aussi peu après. Ce fut un beau rappel de la beauté d’une simple rencontre humaine. Il faut prendre le temps de créer ces liens, de visiter. Un article publié dans le Prince Albert Daily Herald en 1982 Si jamais vous êtes de passage à Ponteix, je vous conseille fortement d’aller lui rendre visite. M. Gagnon habite le #3... et il passe ses après-midi sur le perron en jouant la musique à bouche. Partager Imprimer