22 juin Politique Premier rapport annuel de Raymond Théberge Le nouveau commissaire aux langues officielles avance sur des œufs Certains qualifient de terne le 1er rapport annuel du nouveau commissaire aux langues officielles. L’avocate Anne Lévesque voudrait que...
La communauté africaine divisée autour de son organisme provincial Élections et tensions à la CAFS REGINA - C’est sous un climat de tension que se sont déroulées, le samedi 16 juin, les élections du conseil d’administration de la...
Recueil de poésie photographique Lancement du livre "À fleur d’âge" d’Estelle Bonetto REGINA - Le dimanche, le 27 mai 2018, avait lieu, à l’Université de Regina, le lancement du recueil de poésie photographique À...
Une belle initiative au CÉF Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) a décidé de remettre une ceinture fléchée fransaskoise à ses finissantes et finissants.
Le pavillon africain est de retour au Festival Mosaic de Regina REGINA - Après une pause de 14 ans, le pavillon africain faisait partie du Mosaic - A Festival of Cultures qui avait lieu à Regina, du 31 mai au 2...
31 mars 2015 Alexandra Drame (EV) 35120 2015, Chroniques, Mon métier, ma passion Adnane Saïd, soudeur Partons à la rencontre d’Adnane Saïd et Wissem Saadi, soudeurs à Saskatoon. Adnane Saïd sur un chantier Photo: Courtoisie Adnane Said (2015) “La soudure, c’est un art.” C’est la première chose que leurs professeurs leur ont dit quand ils ont intégré un centre de formation professionnelle dans leur pays d’origine, la Tunisie. Et depuis près de 15 ans maintenant, Adnane et Wissem s’évertuent à pratiquer ce métier parfois bruyant et dangereux avec toute la minutie enseignée par leurs mentors. La passion pour la soudure leur est venue tardivement. Adnane a commencé à 23 ans. Habile pour les métiers manuels, il a déjà de l’expérience en peinture et en électricité quand le père d’un ami lui fait découvrir la soudure. Il en a alors la certitude : il a trouvé ce qu’il veut faire. “J’ai tout de suite adoré la soudure. Au secondaire, j’étais nul en mathématiques. Au centre de formation professionnelle, j’étais très motivé, j’étais le premier!” Wissem, quant à lui, commence sa carrière par un diplôme en maintenance mécanique. C’est sur un chantier de construction avec des structures métalliques qu’on lui apprend à souder. Il a depuis délaissé la mécanique au profit de la soudure. Certains pourraient penser que le métier de soudeur est répétitif et ennuyeux. Au contraire, ce que les deux collègues apprécient le plus est la constante évolution des structures sur lesquelles ils travaillent. “Quand tu prends la torche et la pince à souder, il faut faire attention à la qualité, à l’esthétique. C’est toujours différent. Il faut d’abord analyser, voir la position à adopter, étudier son environnement. Cela demande de la réflexion.” Mais c’est aussi un métier physique qui nécessite de travailler en hauteur ou dans des positions fatigantes. Cette profession peut même s’avérer dangereuse. Adnane ne le sait que trop bien. “J’ai formé quatre apprentis, qui sont maintenant de très bons soudeurs. Il y en a un qui exerce au Canada, un autre à Dubai, un troisième en Tunisie. Malheureusement, le quatrième est décédé lors d’un accident de travail. Il faut faire très attention, c’est essentiel. Le danger fait partie du métier. À cause des flammes, il y a des risques d’explosion par exemple.” Ils notent aussi quelques différences entre la Tunisie et la Saskatchewan. Habitués aux soudures de réservoirs pétroliers ou de raffinerie chez eux, ici ils font plutôt des assemblages de pièces beaucoup moins techniques. Mais ils apprécient énormément leur expérience canadienne. “Depuis que nous sommes à Saskatoon, nous avons créé des amitiés avec des Mauriciens, des Canadiens, d’autres Tunisiens. Nous sommes ouverts et apprécions beaucoup la Saskatchewan. Nous allons parfois dans les événements francophones, mais c’est assez difficile quand on travaille en horaire décalé. L’équipe de l’Association communautaire fransaskoise (ACF) nous a beaucoup appuyés pour faciliter notre intégration.” La crise du secteur pétrolier qui a récemment touché les entreprises industrielles de la province n’a pas épargné Adnane et Wissem qui ont tous les deux perdu leur emploi. Mais ils restent confiants et continuent à chercher dans le secteur qui les passionne et à conseiller cette voie aux jeunes intéressés par les filières techniques. “Celui qui aime ce métier peut aller très loin. Il faut faire beaucoup de formation en construction métallique afin de choisir sa spécialité entre la soudure, la tuyauterie ou la chaudronnerie, par exemple. Et surtout, il faut être courageux, résistant physiquement et avoir un esprit aventurier.” Partager Imprimer